Madeleine Malonga, Julia Tolofua et Teddy Riner prennent l'or au Grand Slam d'Antalya
Les deux premiers jours de compétition n'avaient pas été prolifiques pour la délégation française au Grand Slam d'Antalya de judo. Heureusement, ce dimanche présentait les meilleures cartes tricolores, avec la rentrée de Teddy Riner et la présence de Madeleine Malonga pour tenter d'arracher le dernier billet encore disponible pour les Jeux Olympiques.
Malonga au rendez-vous
C'est justement Madeleine Malonga qui a été la première sous les feux de la rampe en -78 kg. Deux premiers tours parfaitement gérés avant un premier test contre la médaillée européenne Patricia Sampaio, géré de main de maître par un ippon. La championne du monde 2021 Anna-Maria Wagner se présentait alors, mais si elle fournissait une opposition plus forte, elle devait céder sur un waza-ari qui ouvrait les portes de la finale à la Française.
En face d'elle, une autre Allemande, Alina Böhm, double championne d'Europe en titre. Mais en moins de deux minutes, la Française va réussir son coup, et avec un ippon magnifique, remporter son quatrième titre en Grand Slam. Et éteindre de facto le suspense pour le billet olympique face à Audrey Tcheuméo.
Tolofua toujours là
Julia Tolofua, elle, n'ira pas à Paris. Mais depuis l'annonce de la décision, elle est déterminée à prouver au comité de sélection qu'il a eu tort de privilégier Romane Dicko chez les +78 kg. Deux victoires maîtrisées pour commencer avant un quart de finale fratricide contre Léa Fontaine. Un combat qu'elle va remporter en moins d'une minute avec une superbe soumission.
En demi-finales, Kim Ha-yun ne faisait pas non plus le poids, logiquement battue aux pénalités. Un deuxième succès en Grand Slam lui tendait les bras, à condition de vaincre Su Xin, qu'elle avait dominé lors de leur unique affrontement l'an dernier. Et ce sera encore le cas cette fois-ci, puisqu'elle va placer un splendide ippon après deux minutes 30 de combat, allant chercher un deuxième sacre en Grand Slam, deux ans après le premier, et attisant encore plus ses regrets de ne pas avoir été retenue.
Riner jusqu'au bout
Mais bien évidemment, c'est le retour de Teddy Riner qui polarisait l'attention, près de deux mois après sa victoire à Paris. Deux premiers tours facilement expédiés, puis l'opposition montait en gamme avec le multi médaillé mondial Rafael Silva. Un combat difficile, que le Français va gagner de peu aux pénalités, sans rassurer pour autant. Mais il poursuivait sa route et dominait l'Allemand Erik Abramov pour passer en finale.
En face de lui, le Japonais Tatsuru Saito, vice-champion du monde 2022, de quoi fournir un véritable test. Et ce fut le cas. Rapidement sanctionné de deux pénalités, il a fini par marquer waza-ari sur un mouvement peu orthodoxe dans la dernière minute de combat. Suffisant pour rafler la victoire, et un 10e sacre en Grand Chelem qui réaffirme sa position de favori pour les prochains Jeux Olympiques.