Malédiction rompue : l'OM remporte sa finale face à Paris et passe en 1/4
Marseille, mercredi 8 février au soir, stade Vélodrome. Les feux d'artifices sont présents sur le parvis, tout comme dans le onze de départ. Privé de Nuno Mendes, Igor Tudor envoie l'artillerie lourde avec son 3-4-2-1 : Lopez, Mbemba, Gigot, Kolasinac, Ünder, Rongier, Veretout, Clauss, Malinovskyi, Guendouzi et Sanchez. Le Turc remplace le Portugais au poste de piston gauche : un pari de la part du Croate, qui aurait pu la jouer plus sûre défensivement. Mais non, il faut aller les chercher.
En face, le PSG a également ses armes, même sans Mbappé. De retour chez lui, Christophe Galtier aligne le fameux 4-3-1-2 avec Donnarumma, Hakimi, Ramos, Marquinhos, Mendes, Verratti, Danilo, Ruiz, Vitinha, Messi et Neymar. Les deux de devant sont dans une forme étincelante cette saison avec respectivement 15 et 17 buts, et 14 passes décisives chacun, toutes compétitions confondues.
Paris assiégé, Marseille en profite, puis se fait avoir
Cependant, l'OM a un objectif clair et net : se qualifier pour le tour suivant coûte que coûte. Le pressing haut mis en place dès les premières minutes ne laisse pas respirer l'adversaire. Et même si Pau Lopez est obligé d'être attentif sur une contre-attaque de Nuno Mendes (3e), car la défense s'expose, les joueurs de Tudor mènent la danse.
Under va tenter sa chance de loin d'un enroulé du pied gauche (5e), mais Donnarumma s'interpose et va la chercher dans la lucarne. Enfin, un centre à ras de terre de Gigot, contré par Marquinhos, est sur le point de tromper le portier italien, mais le ballon ne rentre pas (9e).
Le siège marseillais est insoutenable pour Paris. Les Olympiens exercent un marquage individuel en prenant énormément de risque et en se positionnant très haut : Mbemba marque à la culotte Neymar, et Gigot est sur Messi. Les hommes de Galtier arrivent parfois à casser la première ligne et à se procurer de bonnes situations en contre, mais le manque de lucidité des attaquants est criant et aucune occasion claire est provoquée.
Marseille pousse : Kolasinac envoie une frappe surpuissante de loin qui passe à quelques centimètres de la lucarne droite (19e) et, sur un corner, Guendouzi tente sa chance en demi-volée, mais Ramos détourne du pied en corner (25e). Et là, les efforts phocéens sont récompensés (29e) : sur une action bien amenée par Under, le Turc se joue du défenseur espagnol et prend l'avantage sur lui avant de rentrer dans la surface, mais ce dernier commet l'irréparable. Penalty pour l'OM, transformé par Alexis Sanchez du plat du pied droit (31e). Le Vélodrome explose et les joueurs, eux, ne réduisent pas leur intensité.
Le rythme reste soutenu et Paris, enfin, se provoque une première grosse occasion sur une erreur de l'adversaire. Neymar, qui prend sa chance de loin, touche le poteau (40e). Dans la foulée, sur un contre, Clauss avertit une nouvelle fois Donnarumma (41e), avant que ce dernier soit obligé de s'interposer sur une frappe à bout portant d'Under (42e).
Et contre toute attente, juste avant la mi-temps, Sergio Ramos va égaliser de la tête pour Paris, à la suite d'un corner tiré au premier poteau par Neymar (45+2e). Comme à sa meilleure époque, l'Espagnol rappelle à quel point il est à prendre au sérieux à ce jeu-là.
Cette fois-ci, c'est la bonne pour l'OM
Ce match de Coupe de France nous rappelle à quel point la VAR est importante lorsqu'elle est bien utilisée. Trouvé dans la profondeur, Under part seul au but, avant de voir l'arbitre lever le drapeau pour hors-jeu (51e). Le ralenti montre que l'attaquant de l'OM était bien positionné au départ de l'action. Conclusion : utilisé à bon escient, la VAR dans le football est importante.
Marseille gère, prend son temps et réussit à reprendre l'avantage à la 57e. Après une récupération haute de Mbemba, le Congolais s'infiltre sur la gauche de la surface et sert Sanchez. Le Chilien contrôle, tente de trouver un espace et envoie un tir, qui est contré par Marquinhos. Le ballon retombe plein axe, à l'entrée des 16 mètres, où Malinovskyi la reprend d'une demi-volée du gauche instantanée. Le ballon atterrit dans la lucarne, l'Italien ne peut rien faire et l'antre marseillais éclate une nouvelle fois.
Les Olympiens donnent leur vie sur le terrain pour tenir le but d'avance, à l'image de leur capitaine Valentin Rongier qui est sur tous les bons coups défensifs de son équipe. Toujours bien placé et excellent dans l'anticipation, le milieu de terrain français dégoûte son adversaire en récupérant tous les ballons. Une aubaine pour Tudor et les siens.
Marseille s'impose, après une ultime frayeur, sur un but refusé pour hors-jeu à Sergio Ramos (90e). La malédiction est rompue, l'OM remporte sa finale et se qualifie pour les quarts de finale !