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Mancini contre-attaque, Spalletti en pole pour lui succéder

AFP
Mancini avec l'Italie.
Mancini avec l'Italie.Profimedia
Vilipendé depuis qu'il a quitté son poste de sélectionneur, Roberto Mancini a pris la parole dans la presse italienne ce mardi pour expliquer sa décision et critiquer sa fédération, qui négocie de son côté l'arrivée de Luciano Spalletti, encore sous contrat avec Naples.

Deux jours après l'annonce de son départ qui a choqué et déçu l'Italie du football, Mancini a lancé une contre-attaque d'envergure avec des entretiens à quatre quotidiens.

L'ancien élégant attaquant de la Sampdoria, blessé par les critiques, ne mâche pas ses mots.

"Je n'ai tué personne et on me traite, je trouve, d'une manière que je ne mérite pas. Trop de choses ont été dites qui ne sont pas conformes à la réalité", a-t-il confié au Messaggero.

Mancini qui a conduit l'Italie en 2021 à son deuxième sacre européen, a d'abord tenu à balayer l'idée selon laquelle il avait délaissé l'Italie pour aller entraîner l'Arabie saoudite, à la recherche d'un sélectionneur depuis le départ du Français Hervé Renard.

"Pour moi, l'Italie a toujours été ma priorité. Après tant d'années à ce poste, je reçois diverses propositions que j'étudierai dans les semaines à venir, mais pour le moment, il n'y a rien de concret (...) Il se passera quelque chose quand cela m'intéressera, mais l'Arabie saoudite n'y est pour rien", a-t-il assuré au Corriere dello sport.

"C'était le moment"

Outre l'Arabie saoudite qui lui proposerait un contrat de trois ans et, selon les sources, 25 à 40 millions d'euros, le Mexique et plusieurs clubs sont sur les rangs pour l'accueillir.

Les raisons de son départ, cinq ans après sa nomination en mai 2018 et 17 mois après l'échec retentissant à qualifier la Nazionale pour le Mondial 2022 au Qatar, il faut les chercher du côté de la Fédération italienne, selon lui.

"Cela faisait des mois que j'y pensais (à son départ, ndlr), c'était le moment de partir, parce que quand certaines choses, certaines situations changent en interne, cela veut dire qu'on se dirige vers la fin", a-t-il expliqué.

En cause, des modifications de son staff décidées par le président Gabriele Gravina avec deux de ses adjoints et proches nommés à d'autres postes.

"Est ce qu'on a déjà vu un président changer le staff d'un sélectionneur ? Cela faisait un an qu'il voulait révolutionner le staff, je lui ai fait comprendre qu'il ne pouvait pas (...) me priver de deux personnes d'un groupe qui fonctionnait bien et qui a été champion d'Europe", a-t-il regretté dans son entretien à la Repubblica.

Lorsqu'il lui fait part de ses doutes début août, le président de la FIGC n'a selon lui pas cherché à le retenir : "Si quelqu'un veut vous garder, il peut faire changer les choses".

3 millions d'euros

Pour lui succéder, la FIGC pense à Antonio Conte, qui a déjà dirigé la Nazionale entre 2014 et 2016, et à Luciano Spalletti, sacré champion d'Italie avec Naples à 64 ans.

C'est ce dernier qui, de l'avis général, tient la corde, mais il reste un obstacle juridico-financier de taille à régler.

S'il a bien quitté son poste d'entraîneur de Naples, qu'il a conduit à son troisième scudetto après 1987 et 1990, le technicien est toujours sous contrat avec le Napoli jusqu'à juin 2024.

Une clause dans son contrat prévoit qu'il en sera libéré contre trois millions d'euros d'indemnités, somme qui baisse de 250 000 euros chaque mois jusqu'à l'expiration dudit contrat.

L'omniprésent président et propriétaire de Naples Aurelio De Laurentiis n'a pas l'intention de faire de cadeau à la FIGC, qui de son côté argue que cette clause de non-concurrence concerne un club qui souhaiterait recruter Spalletti, mais pas une fédération.

Si l'optimisme reste de mise, la FIGC ne peut se permettre d'atermoiements ou une saga qui nuirait encore à son image déjà écornée : la Nazionale, 3e de son groupe, reprend sa campagne de qualifications pour l'Euro 2024 le 9 septembre avec un déplacement déjà capital en Macédoine du Nord.

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