Marcelo Bielsa réclame trois millions d'euros à l'OM
Après une première saison à la tête de l'OM, achevée à la 4e place, qui en avait fait l'idole des supporters marseillais, Marcelo Bielsa avait claqué la porte du club à la surprise générale le 8 août 2015, juste après le premier match de la saison 2015-2016 perdue au Vélodrome contre Caen (0-1).
Le technicien argentin avait expliqué sa décision par un désaccord entre lui et la direction du club autour de son contrat. Vendredi, ses avocats, Mes Benjamin Cabagno et Arnaud Ibanez, ont dénoncé "une faute" et une "stratégie déloyale" de l’OM dans la gestion de son contrat de travail. En cause, le non-respect d'un accord avec le président du club de l'époque, Vincent Labrune, portant sur une augmentation de 25% du salaire d'"El Loco" entre la première et la deuxième saison.
"Il s'en est pris plein la tronche"
Le club, alors représenté par le directeur général Philippe Perez et l'avocat de l'actionnaire majoritaire de l'époque, Margarita Louis-Dreyfus, aurait écarté l'augmentation de rémunération mensuelle nette d'impôts de 185.000 euros au dernier moment, entraînant le départ de Bielsa.
"L’OM a un peu magouillé le système", a résumé la défense de l'entraîneur, qui réclame en dédommagement les salaires majorés de 25% de la saison 2015/2016, soit 2.775.000 euros, un préjudice moral chiffré à 20.000 euros et un préjudice d’image et de notoriété de 180.000 euros, sans compter le règlement d’un contentieux fiscal. "Pour le grand public, c’est lui le responsable. En démissionnant en pleine saison, il s’en est pris plein la tronche", a déclaré Me Cabagno pour justifier la demande de dédommagement du préjudice d'image.
L'OM a de son côté demandé au conseil des prud’hommes de débouter son ancien entraîneur de toutes ses demandes, la procédure, engagée seulement en 2019, étant jugée largement prescrite par Me Cristel Schwing, avocate du club.
"Les négociations entre le président Vincent Labrune qui aurait donné son accord pour une augmentation de salaire de 25 % et Marcelo Bielsa n’engagent pas le conseil d’administration", a-t-elle aussi estimé.
La décision sera rendue le 27 janvier.