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Marie Wattel : "pouvoir me dire que je suis déjà une des favorites" (AFP)

Marie Wattel le 15 août dernier aux Championnats d'Europe.
Marie Wattel le 15 août dernier aux Championnats d'Europe.Profimedia
Multiple médaillée aux championnats du monde et d'Europe, la nageuse Marie Wattel a fini 6e lors des derniers Jeux olympiques de Tokyo sur 100 m papillon, sa course favorite. Jusqu'aux JO de Paris, elle raconte son parcours à l'AFP. 

Dans ce deuxième épisode, elle revient sur ses performances récentes aux Mondiaux et aux championnats d'Europe, sur l'émotion particulière des succès en relais et sur les bienfaits de vraies vacances.

"L'argent sur 100 m papillon aux Mondiaux a été une grosse surprise parce qu'après mes mauvais championnats de France, je partais de très loin. Dans mon esprit, c'était plutôt de la préparation pour Paris 2024 et la construction d'une course qui puisse me permettre d'y faire une médaille. Et finalement, je fais mon meilleur chrono et je finis 2e en étant forte sur les 25 derniers mètres, comme on l'a travaillé. 

Ensuite, les championnats d'Europe étaient très rapprochés et je n'ai pas récupéré comme je voulais. Sur 100 m, j'ai un peu raté ma course, mais je suis super contente du 50 m papillon. C'est une super performance, dans le Top 10 mondial de tous les temps. 

Et puis il y a eu les médailles en relais. J'avais oublié que le collectif était si fort, avec des émotions différentes, mais très intenses. Même avec de fortes ambitions individuelles, il y a quelque chose de fort sur les relais. À la base, je suis très sports collectifs. J'ai joué au foot, au rugby, au volley, au hand... J'adore ça, même si c'est vrai que j'avais besoin de sentir que ma performance pouvait tirer l'équipe vers le haut."

Coupure et culpabilité

"Pendant un an, j'ai repoussé mes limites, je me suis accrochée... Je me fixais des objectifs à court et moyen terme et il y en avait toujours un caché derrière l'autre. C'était usant. Le fait d'avoir pris un mois de vacances, d'avoir soufflé, ça m'a permis de reprendre plus sereinement et ça fera la différence cette saison.

J'ai arrêté quatre semaines, dont deux au Mexique avec ma meilleure amie. C'est bizarre parce que j'avais tellement attendu et repoussé ces vacances, que quand c'est arrivé, j'ai eu un petit sentiment de culpabilité. Dans ces cas-là, j'essaie de me faire plaisir, mais sans excès. J'ai pris presque trois kilos, mais j'aurais pu manger plus. Simplement, je sais que si je prends huit, c'est trop compliqué (rires). 

Même en vacances, l'excès n'est pas bon pour ton corps. On ne peut pas sortir tous les soirs, dormir trois heures, etc. Pareil pour l'alcool ou l'inactivité. Alors, je fais quelques longueurs, une petite muscu, je marche, je m'étire. C'est sans impact, mais ça entretient la machine."

56 secondes dans la tête

"Mon idée, c'est de performer lors des Mondiaux de juillet. Donc ma préparation est centrée aux deux tiers sur ces Mondiaux et le reste déjà sur Paris 2024. Dans ma tête, j'ai la barre symbolique des 56 secondes sur 100 m papillon. J'aimerais bien commencer l'année olympique en ayant accompli ça et pouvoir me dire que je suis déjà une des favorites pour le podium. 

Techniquement, on va continuer à travailler le retour. Là où on peut vraiment gagner, c'est sur les parties non nagées, départs, coulées, premiers 15 mètres... J'ai vraiment du retard sur la championne olympique sur la deuxième coulée, au virage. Elle est incroyable là-dessus. C'est des dixièmes de seconde qu'on peut gagner et c'est assez facile à travailler. Ça n'est pas comme s'il manquait de la vitesse ou de l'endurance, ça n'est pas un truc profond, pas un problème de talent. Si tu le travailles, tu progresses. 

Et puis il y a le 100 m crawl. On continue à chercher. Je n'ai pas envie de l'exclure, je suis quand même finaliste mondiale. Mais quand je suis derrière le plot sur 100 m papillon, je sais exactement ce que je dois faire, je suis dans la maîtrise. En crawl, c'est l'inverse et ça me frustre. Je me dis qu'avec la même connaissance de moi sur 100 crawl que sur 100 papillon, je pourrais faire de belles choses."

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