Marseille attend la Coupe depuis 1989 : enfin la bonne année pour l'OM ?
Pas le temps de ruminer la claque infligée dimanche par le PSG au Vélodrome (3-0). Dès mercredi, l'OM est de retour dans son antre pour disputer un 1/4 de finale de la Coupe de France contre le FC Annecy, promu en Ligue 2 cette saison. Un tirage idéal pour les Marseillais contre une équipe qui vient d'en encaisser 5 contre Sochaux (5-1).
Affronter à domicile une équipe d'une division inférieure, c'est évidemment un avantage considérable, même si l'outsider n'a rien à perdre. Après avoir sorti le PSG en 1/8 de finale, l'OM fait figure de grand favori.
La silhouette du Stade de France commence à se dessiner au loin. Mais après avoir perdu ses quatre dernières finales (1991, 2006, 2007 et 2016), Marseille sait mieux que quiconque qu'il ne faut jurer de rien en Coupe car les résultats ne sont jamais écrits d'avance. Et il faut pas compter sur Igor Tudor pour mépriser l'adversaire comme il l'a expliqué en conférence de presse : "c’est une rencontre très importante qui peut nous permettre d’aller en 1/2 finale. On a des exemples par le passé de match-piège. En Coupe, il faut être à 100%. L’équipe est toujours motivée. Pouvoir accéder à la 1/2 finale est une grande motivation. Jouer pour gagner un trophée est très stimulant. On a eu le temps d’observer Annecy".
Onze ans sans le moindre titre
Depuis le triplé de JPP et sa bise à François Mitterrand au Parc des Princes, 34 ans se sont écoulés. Rarement l'OM a été dans une telle position de force au moment d'aborder les 1/4 de finale de la compétition. Car s'il reste encore Lyon, Lens, Nantes et Toulouse en lice, Marseille a besoin d'un trophée majeur depuis 11 ans et feu la Coupe de la Ligue remportée en 2010, 2011 et 2012 n'atteindra jamais le prestige de la Coupe de France.
L'attente n'a que trop duré et, pour tout le microcosme marseillais, il devient urgent de dépoussiérer l'armoire à trophées. Cela validerait tout le travail accompli par Pablo Longoria et sa volonté de maintenir une hiérarchie claire en renforçant la fonction de Tudor l'été dernier.
Si la réplique parisienne en championnat a été cinglante dimanche dernier, la victoire en Coupe de France a eu le mérite de montrer que l'identité de jeu recherchée était trouvée. Il reste encore un pan important de l'histoire du club à mettre à l'honneur : la capacité à se transcender dans les matches couperet. En Ligue des Champions, il a manqué de l'expérience et de la lucidité pour se qualifier en 1/8 de finale.
Désormais, l'organisation olympienne paraît plus effective et sereine. Mais l'OM peut-il performer dans le costume de favori ? "Après avoir éliminé Rennes et le PSG, ce serait stupide de ne pas se qualifier". Une sortie de route contre une Ligue 2 serait une humiliation et annulerait effectivement tous les efforts consentis jusqu'alors. L'ambiance ne semble pas à galvauder le rendez-vous ni à croire à une victoire finale dès à présent. JPP est de retour au club depuis quelques semaines et, pour les plus superstitieux, c'est forcément un signe.