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Mathieu van der Poel remporte Milan-San Remo en solitaire

François Miguel Boudet
Mis à jour
Mathieu van der Poel remporte Milan-San Remo en solitaire
Mathieu van der Poel remporte Milan-San Remo en solitaireAFP
Comme son grand-père Raymond Poulidor il y a 62 ans, Mathieu van der Poel a remporté Milan - San Remo. Après avoir résisté à une attaque de Tadej Pogacar dans le Poggio, le Néerlandais a répliqué pour semer le Slovène, finalement 4e, Filippo Ganna étonnant 2e et Wout van Aert, 3e. Anthony Turgis, 9e, est le meilleur Français.

Après une saison majuscule en cyclo-cross réhaussée par un 5e titre mondial, Mathieu van der Poel était revenu sur les routes asphaltées sans convaincre, ni sur les Strade Bianche ni sur Tirreno Adriatico. Pourtant, c'est bien lui qui s'est imposé en solitaire sur la Via Roma pour s'adjuger Milan-San Remo, son 3e Monument après deux Tours des Flandres (2020 et 2022). 62 ans après son grand-père, Raymond Poulidor qui, non, n'a pas toujours fini deuxième, MVDP remporte la Classicissima avec la manière 

Dès la Cipressa, van der Poel à l'avant

Pendant un bon moment, on s'est demandé où se cachaient les UAE Team Emirates. La chute du grandissime favori, Tadej Pogacar, lors du départ fictif, semblait avoir modifié la tactique initiale du Slovène, lui qui aime éparpiller le peloton façon puzzle loin de l'arrivée. Le Capo Berta, fatal au vétéran Mark Cavendish, enfin escaladé, la Cipressa était en approche. 

C'est alors que les Felix Grossschartner, Tim Wellens, Matteo Trentin and co ont imprimé un ryhtme plus soutenu, ce qui a valu à Arnaud de Lie, novice mais outsider crédible, de sauter. Déjà dans la descente, van der Poel avait montré qu'il était en cannes, épaulé par son coéquipier Soren Kragh Andersen mais marqué par Trentin, coéquipier rusé. Dans un moment de flottement, Nils Politt a agité ses grands segments pour prendre quelques secondes d'avance histoire d'avoir de l'élan pour aborder le Poggio. Tentative de fugue brève car la Bahrain-Victorious du tenant du titre Matej Mohoric a alors décidé de rappliquer en tête d'un peloton de quasiment une centaine de coureurs, une rareté depuis la victoire en 2016 d'Arnaud Démare

Pogacar allume la mèche, van der Poel dynamite

Poggio et Pogi : c'était écrit. À 8 kilomètres de l'arrivée, Pogacar et Wellens ont mis un sérieux tour de vis pour faire le vide. Les Français étaient encore dans le coup : le 2e de l'édition 2022, Anthony Turgis, Benoît Cosnefroy, Christophe Laporte, Julian Alaphilippe pourtant impliqué dans un accrochage à la mi-course. Et puis à 1.5km de la cabine téléphonique, là où s'opère la bascule vers la ligne, Trentin a fait la cassure. Fatal pour tous les concurrents au rupteur.

Comme prévu, 400 mètres plus loin, à la vue des serres emblématiques, Pogacar a placé  l'accélération tant attendue. Van der Poel, Wout van Aert et Filippo Ganna ont pris sa roue. Final royal pour sprint en petit comité ? Milan-San Remo paraît être le Monument le plus simple à gagner mais son scenario est toujours complexe. Et après 285 bornes, une tentative bien sentie avec quelques hectomètres d'avance peut suffire. C'est ce qu'a fait van der Poel et il n'y est pas allé de main morte. Le Néerlandais a collé une mine juste avant le sommet. Cinq secondes pour basculer en tête c'est si peu mais avec une descente technique, cela insuffle le doute, y compris chez des cadors rompus à l'exercice des classiques. MVDP était à portée de fusil et 5 ans après la victoire de Vincenzo Nibali, toute l'Italie pensait que Ganna, roi du contre-la-montre, irait chercher le fuyard en envoyant de la bracasse. Mais après autant de kilomètres, de péripéties dans le vent, même le même des rouleurs doit se résigner. 

Les Pays-Bas attendaient un vainqueur sur la Primavera depuis 1985 et Hennie Kuiper. Ils l'ont et ce n'est pas n'importe qui. Au panache, van der Poel a fait mieux que son père Adrie, 7e en 1986 et 1988, et aussi bien que son grand-père, 62 ans après que "Poupou" a levé les bras à San Remo. 

Au courage, Ganna a devancé le sprint pour terminé 2e devant van Aert et Pogacar. Comme l'an dernier, Turgis est le meilleur Français, avec une 9e place finale. Alaphilippe est 11e, Laporte 13e, Cosnefroy 22e, Rudy Molard 30e. 

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