Si l'eau libre avait ramené trois médailles dont un titre, la natation en intérieur avait fait chou blanc jusqu'ici aux Mondiaux de Doha. Et pour cause, la délégation française était maigre, un choix assumé en vue des Jeux Olympiques. À la veille de la clôture, une nageuse avait cependant la possibilité d'éviter le zéro pointé : Mélanie Hénique.
Une vétérane de la natation française du haut de ses 31 ans. Qui plus est, elle concourait ce soir sur "sa" course, le 50 mètres papillon. Une épreuve sur laquelle elle avait décroché ses deux médailles mondiales en grand bassin, le bronze en 2011 et l'argent en 2022, signe d'une exceptionnelle longévité.
Lors des demi-finales, elle avait montré une belle aisance. À l'aide d'un bon départ, elle a dominé la course, se qualifiant aisément en finale, et réalisant le deuxième temps global derrière une des reines de la natation, Sarah Sjöström. La Suédoise semblait intouchable, mais la Tricolore, avec 53 centièmes d'avance sur le troisième chrono, pouvait raisonnablement viser l'argent.
Positionnée au couloir 5, elle était donc juste à côté de sa principale rivale. Jouant sur son point fort, elle a réalisé un nouveau départ canon et a émergé en tête aux 25 mètres. Mais la Scandinave était bien trop forte, et a alors porté son accélération, se détachant irrésistiblement. Battue pour l'or, la Française ne s'est pas désunie et a terminé fort pour sécuriser la deuxième place en 25.44, loin derrière les 24.43 de l'intouchable Suédoise.
Une médaille d'argent qui sera probablement la seule des Bleus dans ces Mondiaux, en ce qui concerne la natation sportive en intérieur. Logique vu les circonstances, mais une nouvelle fois, Mélanie Hénique a tenu son rang. Quel dommage que le 50 mètres papillon ne soit pas discipline olympique...
