Mené à la pause, Lille vient signer un énorme coup sur la pelouse de l'Atlético Madrid
Sur la lancée d'une victoire héroïque face au Real Madrid, Lille poursuivait la Ligue des Champions cette fois dans la capitale espagnole. Au menu, l' Atlético Madrid au Wanda Metropolitano, une opposition de qualité, et une rencontre dont les Nordistes ne partaient pas favoris. Pourtant, ramener quelque chose de ce déplacement périlleux pouvait embellir leur campagne.
Un objectif qui a failli s'évanouir en deux minutes quand Alexander Sorloth faussait compagnie à la défense, mais seul devant Lucas Chevalier, il "foirait" totalement son enroulé. Mais c'est sur une énorme boulette de Ousmane Touré, qui cafouillait sa passe en retrait, que Julian Alvarez ouvrait la marque sans opposition, ravi de profiter d'un tel cadeau du défenseur lillois, qui célébrait bien mal sa première en Ligue des Champions (8e).
Un coup dur suivi d'un deuxième avec la sortie sur blessure de Rémy Cabella au quart d'heure de jeu. Bruno Genesio lançait donc Edon Zhegrova, initialement préservé, mais cela ne changeait pas grand chose. Magnifiquement servi par Antoine Griezmann, Sorloth manquait de peu le doublé (21e), et malgré une volonté évidente de faire du jeu, Lille n'arrivait pas à grand chose. À la demi-heure, le LOSC avait toutefois stabilisé son milieu, mais Sorloth manquait alors encore un but tout fait.
Puis Chevalier devait sortir le grand jeu sur une tête de Jose Maria Gimenez (33e). Malgré un léger mieux, Lille ne se créait pas de réelle occasion, mais parvenait à faire tomber le rythme du match. Mais alors que l'Atlético temporisait et jouait à sa main, une rare offensive nordiste voyait Zhegrova caviarder une volée toute cuite qui aurait permis à Lille de faire un coup fumant à la pause (1-0).
Au retour des vestiaires, l'Atlético semblait prendre son temps pour trouver la faille, laissant même le ballon par moments. Le match tombait alors dans un faux rythme très favorable à l'équipe locale, un rythme qu'une occasion de Mohamed Bayo (hors-jeu) venait à peine troubler. Mais c'est alors que Edon Zhegrova a enfilé son costume de patron, enroulant une frappe magique à l'entrée de la surface pour relancer les siens (61e). Un bijou !
Un nouveau match commençait alors. Lille avait le momentum, que Griezmann manquait de gâcher (66e). Mais la chance venait à la rescousse des Nordistes sous la forme d'un pénalty concédé par Koke et validé après une interminable attente - et sans qu'on comprenne pourquoi. Jonathan David, à peine entré, se jettait sur l'aubaine (74e).
L'ambiance devenait alors délétère, les cartons pleuvaient, et le LOSC se recrocquevillait en défense pour conserver le bénéfice de ce coup de chance. Samuel Lino sonnait la charge pour l'Atlético en forçant Chevalier à s'employer (85e), avant que Alexsandro ne sauve sur sa ligne sur une reprise de Giuliano Simeone dans la foulée. Contre le cours du jeu encore une fois, Jonathan David récupérait un ballon qui traînait dans la surface et crucifiait Jan Oblak, scellant la victoire des siens (89e).
Lille vient donc s'imposer 1-3 chez l'Atlético, un résultat franchement inattendu qui replace les Nordistes en position de force. Mais ce succès n'a pas fini de faire jaser du fait d'un pénalty franchement discutable qui a changé le sort du match. Il n'empêche que ce succès est une affaire en or pour le LOSC, bien ancré dans la lutte pour la qualification grâce à ce coup fumant.
