Le gentleman se répète, dit le proverbe. Ce samedi, face à une équipe d'Almeria coriace, physique et puissante, Jude Bellingham a montré que l'élégance, la classe et le sang-froid peuvent tout gérer. Même dans les moments où le Real Madrid semble perdu, désarticulé et insipide.
Le match avait pourtant mal commencé pour les Merengues : Almería prenait l'avantage grâce à un beau but de Sergio Arribas. L'ancien Madridista a profité d'un manque de concentration de Toni Kroos (il n'a pas réussi à fermer une transition défense-attaque adverse). Andry Lunin n'a rien fait ou presque. David Alaba et Antonio Rüdiger n'ont pas non plus réussi à combler le vide laissé par le milieu de terrain allemand... Et ce n'était que la 3e minute... Bref, une douche d'eau froide.
A ce moment-là, il était plus probable qu'Almeria marque le deuxième but. Bellingham, qui avait déjà ébloui à San Mamés, se retrouvait sur un rebond isolé dans la surface de réparation et, d'une frappe en première intention, battait Luis Maximiano à la 16e minute pour égaliser.
Grâce à ce but, le Real Madrid s'est remis à l'endroit Almeria, de son côté, tenait son adversaire à distance et conservait le nul à la mi-temps
Du temps et de l'espace
En deux matches, Bellingham a montré qu'il possédait une capacité intéressante : il sait gérer le tempo et l'espace du jeu. Quand il doit conduire, il fait de belles passes ; quand il doit dribbler, il en élimine deux ou trois d'une pichenette. Quand il est devant le but, il est clinique, à l'image du Real Madrid.
En deuxième mi-temps, l'Anglais a marqué le deuxième but à un moment où Almeria était en possession du ballon et, dans une transition rapide, Kroos a glissé une passe dans l'intervalle ; Bellingham a accéléré, a sauté et, d'une tête, a battu Maximiano une nouvelle fois (60e).
Carlo Ancelotti, pensant à la fatigue et aux blessures, faisait entrer Luka Modric et Eduardo Camavinga. Vinicius, qui était peu apparu, recevait un ballon dos au but ; il se retournait et, d'un lob subtil, marquait le troisième but à la 73e minute, scellant ainsi le destin d'Almería.
Dans les dernières minutes, l'entraîneur italien faisait entrer Lucas Vázquez et Brahím Díaz et laissait Vinicius et Fede Valverde au repos.
Finalement, le Real Madrid, qui avait connu des débuts difficiles, a dominé pour signer sa deuxième victoire consécutive en Liga. Pas mal pour une équipe en transition qui a perdu deux de ses piliers (Eder Militao et Thibaut Courtois) en moins de deux semaines.
