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Nouvelle défaite pour Benoît Saint Denis à l'UFC Paris, c'est quoi la suite pour "God of War" ?

Sébastien Gente
Benoît Saint Denis en mars dernier.
Benoît Saint Denis en mars dernier.MEGAN BRIGGS/Getty Images via AFP
Après sa troisième défaite dans sa carrière MMA – et la deuxième consécutive – lors de l'UFC Paris, Benoît Saint Denis recule dans la hiérarchie, et l'avenir s'assombrit pour "God of War" dans une catégorie ultra concurrentielle.

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Le 8 janvier dernier, Dana White, le patron de l'UFC, faisait une annonce fracassante : après six combats (dont un perdu) pour la plus grande organisation de MMA mondiale, Benoît Saint Denis se voyait octroyer une affiche de prestige lors de l'UFC 299 : un combat contre une référence de la catégorie des poids légers, Dustin Poirier.

Le grand manitou de l'UFC n'a jamais caché tout le bien qu'il pensait de "God of War" et l'avait donc placé en co main event de la soirée, bien qu'aucune ceinture ne soit en jeu. Un combat important pour le Français, qui pouvait en s'imposant intégrer le Top 10 de la catégorie la plus dense de l'UFC. 

La suite, on la connaît. Diminué par une infection, BSD n'a pu se montrer à la hauteur de la réputation. Non pas qu'il ait été ridicule, mais tout simplement trop court pour vaincre un combattant tel que Poirier. Mais malgré la défaite, il a gardé du crédit, au point de gagner une place au ranking, et la suite promettait encore. 

La suite, c'est un statut de tête d'affiche lors de la troisième édition de l'UFC Paris. Lors des deux premières, c'est Ciryl Gane qui avait tenu ce rang, un choix logique, mais ce qui était logique également, c'est un peu de changement. De plus en plus connu, Saint Denis était le choix idéal pour ce rôle, et en termes de public, d'ambiance, de retentissement, c'était le bon choix. 

Mais ce qui n'était pas prévu, c'est le scénario de son combat. Alors que l'ambiance était incroyable et que quasiment tous les Bleus engagés avaient gagné et/ou livré des prestations de haut niveau, BSD a failli. 12e de la catégorie, il affrontait le combattant juste au-dessus de lui, Renato Moicano. Et le Brésilien n'a pas fait dans la dentelle. 

Certains ont qualifié ce combat de "boucherie" et le visage tuméfié et ensanglanté de BSD à la fin ne racontait pas autre chose. Rapidement entraîné au sol et victime d'un ground and pound intensif, le Français a vu son arcade sauter et a fini par miracle le premier round, avant d'être logiquement stoppé via TKO, une issue logique au vu du combat. Et une deuxième défaite d'affilée. 

Et maintenant ? Le classement de la catégorie n'a pas été actualisé, mais il était déjà certain que le vainqueur allait intégrer le Top 10. Ce sera donc le Brésilien qui aura cet honneur et qui pourra tenter de monter encore prochainement. Mais pour Benoît Saint Denis, la suite est aussi trouble que sa vision au moment de l'arrêt du combat, car il va certainement perdre une ou plusieurs places. 

Un classement qui va logiquement descendre en même temps que la hype qui l'entourait, car on ne se surnomme pas "God of War" impunément. Ce qui est sûr, c'est qu'il ne sera pas tête d'affiche d'un gala UFC de sitôt, et que l'identité de son prochain adversaire semble difficile à prédire.

Autre problème, ce samedi soir, un autre Français a fait parler de lui dans la même catégorie. Farès Ziam, valeur montante, s'est distingué en dominant Matt Frevola, mis KO sur un coup de genou du Tricolore, qui a fait exploser l'Accor Arena et mis son auteur sur le devant de la scène. Ce qui n'est pas sans rappeler la victoire expéditive de... Saint Denis lui-même contre ce même adversaire en novembre 2023.

Dès lors, la solution a été évoquée après la soirée de combats : une affiche Benoît Saint Denis vs Farès Ziam, ce qui serait incontestablement vendeur pour le public français. Mais l'UFC ne vient qu'une fois par an dans l'Hexagone, et ce combat ne peut pas être désormais positionné en main event, pas même en co main event

Qui plus est, BSD aurait tout à perdre dans une telle affiche. S'incliner contre Farès Ziam, peu importe la teneur du combat, signifierait qu'il n'est même plus le meilleur Français de la catégorie. Il en serait sans doute alors fini de ses rêves de gloire. Mais alors, comment espérer un retour de la hype et surtout, la possibilité réelle de le revoir gravir les échelons de la catégorie ?

Beaucoup de raisons ont été évoquées pour justifier ce recul. La plus tenace est la séparation d'avec son désormais ex-entraîneur, Daniel Woirin, au mois de mai dernier. Ce dernier ne cachait pas, selon lui, le principal problème de son ex-protégé, comme il l'a expliqué sur Fight Club.

"La problématique que j’avais quand je l’entrainais, c’est que je n’ai jamais voulu qu’il se lance dans une guerre. Moi, mes combattants ne ressemblent pas à ça normalement, je suis un technicien. Dès les premiers combats, je lui demandais de ne pas faire la guerre. Mais dans sa tête, il a intégré cela. Pareil, je suis persuadé qu’il se voit réellement comme le God of War."

Mais l'autre problème, toujours selon Woirin, c'est une volonté d'aller trop vite, trop tôt.

"Un combattant doit monter avec des paliers. Si tu montes très vite, généralement, tu vas descendre aussi vite. En fait, par palier, tu dois y rester quelques combats, justement pour prendre de l’expérience, c’est comme ça. Tu peux pas brûler des étapes. C’est ce que je pense. Quand il a pris Poirier, on a accepté, mais c’était trop tôt. On ne pouvait pas refuser, car c’était une grande opportunité, mais c’était trop tôt pour le prendre. Ce que je veux dire par là, c’est qu’il faut y aller par étapes. Je pense que c’est trop rapide, il faut de la patience."

À 28 ans, il reste encore du temps à Benoît Saint Denis. Dans la force de l'âge, il peut toujours nourrir quelques ambitions de gloire. Jon Jones a 37 ans, tout comme Alex Pereira, et les deux sont champions de l'UFC. Mais après une séparation avec l'entraîneur qui l'a emmené aux portes d'un grand succès, on a du mal à croire à une deuxième fois. En attendant de soigner ses arcades, peut-être trouvera-t-il la solution pour nous donner tort. 

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