Mondial de handball : la France s'impose contre l'Espagne et reste invaincue avant les 1/4
France et Espagne étaient qualifiées pour les 1/4 de finale de ce Mondial de handball et ce dernier match du 2e tour revêtait une importance à la fois pour s'adjuger la 1re place mais aussi pour une question de rivalité, avec 6 Espagnols évoluant dans le championnat de France et 3 joueurs français (Ludovic Fàbregas, Dika Mem et Melvyn Richardson) au Barça.
De +4 à 13-13 à la pause
De retour après 4 matches d'absence, Mem s'est mis immédiatement en évidence en ouvrant le score. Les Hispanos, par la main d'Imanol Garciandia, auteur d'un 3/3 après 8 minutes de jeu, ont pris le score, mais ce sont bien les Bleus qui ont créé le premier écart du match après avoir inscrit 4 buts consécutifs (6-9, 19'). Le chabala de Nicolas Tournat a poussé le sélectionneur espagnol, Jordi Ribera, à demander un temps mort pour casser le rythme. L'initiative a eu du succès.
Les Hispanos, agressifs en défense, ont égalisé en poussant Nedim Remili et Richardson à des pertes de balles, converties par Ferran Solé et Miguel Sánchez Migallón (9-9, 21'). Vexé, Remili a remis la France devant, avant que Kentin Mahé n'inscrive un jet de 7 mètres pour redonner 2 buts d'avance (11-9, 24'). Mais une nouvelle fois, les Hispanos sont revenus, et si la transversale de Vincent Gérard a repoussé le tir de Solé, il n'a rien pu faire sur le tir à la hanche d'Álex Dujshebaev (13-13, 29'). Le gardien des Bleus a permis de conserver un score de parité en se déployant devant le néo-Barcelonais Pol Valera.
Les Hispanos carburent...
De retour des vestiaires, l'Espagne est parvenue à - un peu - s'échapper avec Álex Dujshebaev et Abel Serdio (14-16, 34'). Rodrigo Corrales et Gérard de chaque côté du terrain ont sorti des parades pour refroidir les véléités de part et d'autre. Si Mem a retrouvé de la réussite pour permettre à la France de revenir à un but, Daniel Fernández a maintenu son ratio parfait jusqu'à ce moment-là (5/5) pour offrir un avantage de +3 à l'Espagne (16-19, 38').
Après le temps mort pris par Guillaume Gille (17-20, 42'), Thibaud Briet a expédié un missile dans la lucarne gauche espagnole mais Serdio a redonné 3 buts d'avance avec son 4e but en 4 tirs (18-21, 43'). Une parade de Gérard au milieu de buts de Mathieu Grébille et Remili ont endigué le temps fort des Hispanos (20-21, 44').
... mais Vincent Gérard emmène les Bleus dans son sillage
Grébille, d'un geste sensationnel, puis Remili ont fait parler leur expérience pour égaliser (22-22, 46'). En infériorité numérique, l'Espagne a subi une nouvelle parade de Gérard qui a permis à Remili de marquer dans la cage vide pour reprendre la tête (24-23, 49').
De nouveau en infériorité numérique, les Espagnols ont revécu le même enchaînement parade de Gérard-but de Prandi (25-24, 52'). Le gardien français, dans la veine de son match contre le Montenegro, Gérard a joué les murailles et Fàbregas a offert un avantage de deux buts aux Bleus (26-24, 53'). Indisciplinés, les Hispanos ont de nouveau évolué en infériorité numérique après l'exclusion pour 2 minutes du Nantes Jorge Maqueda, ce dont a profité Tournat (27-24, 55'). Une nouvelle parade de Gérard a fini de dégoûter les frères Dujshebaev, Garciandia et Kauldi Odriozola.
Après un derbier but de Grébille, la France a pu profiter des dernières secondes pour savourer sa victoire (26-28), même si le staff des Bleus attendra de bonnes nouvelles de la cheville de Prandi, endolorie en fin de rencontre.
Les champions olympiques affronteront soit l'Allemagne soit la Norvège. Verdict lundi soir.