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Christian Eriksen, à cœur vaillant

AFP
Christian Eriksen, à cœur vaillant
Christian Eriksen, à cœur vaillantProfimedia
Après le malaise cardiaque qui a failli lui coûter la vie à l'Euro, disputer le Mondial 2022 était l'objectif de Christian Eriksen "dès le premier jour". Mardi, contre la Tunisie, le Danemark et lui rêvent désormais "de quelque chose de grand".

Les images de Christian Eriksen inanimé sur la pelouse du stade de Copenhague où il s'était écroulé, mi-juin 2021, lors du premier match des Danois contre la Finlande, avant d'être entouré par ses coéquipiers pour le protéger de la curiosité déplacée des caméras, avaient marqué le monde.

A ce moment-là, le ballon rond et tous les honneurs qu'il peut procurer s'étaient effacés devant le destin personnel d'un homme dont la vie était en jeu. "Cet accident m'a fait apprécier encore plus le fait d'être en vie et d'être avec ma famille. Je pense que tous le reste a été mis de côté", a reconnu le joueur samedi, à trois jours de son entrée en lice au Qatar. "Mon premier objectif a toujours été d'être un bon mari, enfin un bon conjoint, et un bon père", a-t-il poursuivi.

"Encore meilleur, si c'est possible"

Mais, à 29 ans à l'époque, quelques belles années de carrière pouvaient encore être devant lui, et très vite, une fois l'énorme frayeur passée, il a planifié un comeback que beaucoup jugeaient difficile, sinon improbable.

Après la pose d'un défibrillateur, qui l'a contraint à résilier son contrat avec l'Inter, en raison de la réglementation italienne pour ce type d'appareil, il prend le chemin d'Amsterdam.

"Je crois que l'une des premières conversations que j'ai eues avec les médecins à Amsterdam (...), c'était au sujet de mon but de jouer à la coupe du monde si tout se passait bien. C'était mon rêve à l'époque", s'était-il souvenu. Un rêve devenu réalité: "J'ai rejoué dès le mois de mars et j'ai pu disputer un certain nombre de matches. Je ne m'y attendais vraiment pas. C'est juste génial".

Son retour en boulet de canon à Brentford, qu'il a grandement contribué à sauver de la relégation la saison dernière, et ses prestations très solides avec Manchester United, dans un rôle un peu plus reculé qu'à l'accoutumé, ont levé tous les doutes.

"Avant ce qui lui est arrivé à l'Euro, j'avais dit qu'il était le coeur de notre équipe", a raconté dans un sourire le sélectionneur danois Kasper Hjulmand lundi. Il l'est par ses prises de décisions, sa façon de gérer le rythme du match, de le contrôler par ses passes, son intelligence, sa vision... C'est super de l'avoir à nouveau avec nous. C'est un joueur fantastique et une personne encore meilleure. Il nous donne tellement".

Pas de la figuration

Mais Eriksen et le Danemark ne sont pas venus au Qatar faire uniquement acte de présence. Éliminés aux tirs au but par le futur finaliste croate en huitième de finale, après avoir tenu tête aux futurs champions du monde français en poule (0-0), les Danois ont enchaîné sur une demi-finale de l'Euro, où il ont mené contre les Anglais à Wembley avant de céder en prolongation (2-1 a.p.).

"Jusqu'où on veut aller? On rêve de quelque chose de grand", a-t-il lâché en conférence de presse. Et quelle meilleure façon de s'étalonner que de retrouver les tenant du titre en poule? Après avoir battu deux fois les Bleus en Ligue des nations cette année (2-1, 2-0), le Danemark, quasiment épargné par les blessures, ferait même presque figure de favori face aux Français, affaiblis par les absences de N'Golo Kanté, Paul Pogba ou Karim Benzema.

"D'habitude, la France dans un grand tournoi est une équipe totalement différente du reste du temps", a tempéré Eriksen. Et il faudra d'abord écarter la Tunisie que les Danois n'ont affronté qu'une fois, en match amical et il y a 20 ans (2-1), avant de terminer contre les Australiens, qu'ils n'avaient pas réussi à battre en 2018 en Russie (1-1).

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