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Mondiaux de handball : la jeunesse allemande sur la longue route des Bleus

AFP
Juri Knorr, le futur du handball allemand
Juri Knorr, le futur du handball allemandProfimedia
Le chemin s'élève enfin. Après deux semaines de compétition maîtrisées sans trop de difficulté, les Bleus entrent avec ambition et confiance dans la phase finale du Mondial de hand, mercredi à Gdansk (Pologne) par un quart de finale contre une Allemagne rajeunie.

Première véritable étape de montagne vers l'objectif affiché : accrocher une septième étoile mondiale sur le maillot, six ans après la dernière. Voraces, les champions olympiques en titre ont "envie de gagner contre tout le monde", lance l'arrière droit Dika Mem.

Ils ont donc mis un point d'honneur à signer un parcours sans-faute, avec une sixième victoire en six rencontres décrochée dimanche contre l'Espagne (28-26). Dans un match avec pour seul enjeu la première place de leur groupe du tour principal, lequel a pris des airs de promenade de santé avec une qualification pour les quarts acquise avant même le match contre l'Iran (41-29), grâce au succès inaugural face au Monténégro (35-24).

Le premier tour a été un peu plus relevé et serré (Pologne chez elle et Slovénie entrecoupées de l'Arabie Saoudite), mais la route commence à s'élever à Gdansk, sur les bords de la mer Baltique. Où, incongruité du calendrier, les Bleus attendent les Allemands depuis lundi midi, quand ces derniers jouaient dans la soirée à Katowice contre la Norvège (26-28), 500 km plus au sud.

Ils s'avancent donc avec un jour de repos supplémentaire, une bonne dose de confiance malgré de nombreux blessés depuis le début de la préparation (Elohim Prandi sera-t-il rétabli mercredi ?) et peut-être un petit avantage au niveau de l'expérience par rapport à la Mannschaft.

Knorr, ils adorent

Le profil de l'Allemagne a en effet changé depuis les deux derniers matches entre les deux équipes, pour la médaille de bronze du Mondial-2019 et en poules aux JO-2021, toutes deux remportées par la France.

Exit l'ailier gauche Uwe Gensheimer ou les arrières Steffen Weinhold et Hendrik Pekeler, retraités internationaux, les coudées franches ont été laissées à une nouvelle génération emmenée par Juri Knorr.

Le demi-centre des Rhein Neckar Löwen, 22 ans et fils de l'ancien international Thomas Knorr (qui a participé aux JO 1996), est selon Kentin Mahé "le meneur de jeu que cherchait l'Allemagne pendant des années" pour lui apporter un peu de folie.

Troisième meilleur buteur de Bundesliga (et premier Allemand), meilleur passeur du Mondial à la moyenne (6 passes décisives par match), Knorr, qui a fait ses débuts chez les pros avec le FC Barcelone en 2018, à 18 ans, avant de rentrer au pays, "sait à peu près tout faire" d'après Mahé. "Il joue en défense, monte les ballons, distribue très bien, tire les penalties" développe le demi-centre des Bleus.

Son tir soudain en appuis est également redoutable, comme il l'a montré en première période face aux Norvégiens avant de baisser de pied. "Il est encore jeune" souffle Mahé. "A nous de lui montrer que notre défense est plus rude et meilleure que ce que les Allemands ont pu rencontrer durant ce Mondial".

Comme Knorr, cette Allemagne, qui n'est montée sur aucun podium depuis sa glorieuse année 2016 (championne d'Europe, troisième des Jeux de Rio), semble un peu jeune, davantage programmée pour l'Euro-2024 et surtout le Mondial-2027, à domicile tous les deux. Les Bleus semblent eux mûrs pour remonter sur le toit du monde un an et demi après l'or olympique.

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