Parmi les principales pourvoyeuses de médaille du judo français depuis plus de 10 ans, Audrey Tcheuméo entrait en lice aujourd'hui. Objectif, un deuxième titre de championne du monde, 12 ans après le premier. Réalisable, surtout après un début de saison qui l'avait vue remporter le Grand Slam de Paris.
Premier combat contre la modeste Brenda Olaya, et premier ippon expéditif. Deuxième combat contre Daraia Kantsavaya, et deuxième ippon expéditif (19 secondes ! ). La journée part sur d'excellentes bases. Mais elle se voit proposer un sacré défi en quarts de finale.
Shori Hamada, championne du monde 2018, et surtout championne olympique en titre en dominant Madeleine Malonga en finale à Tokyo. De quoi faire peur à la Française ? Absolument pas. Le combat ne durera que deux minutes, d'abord un waza-ari pour s'installer aux commandes, puis une immobilisation pour finir le travail. Incroyable.
Direction le dernier carré donc. Et face à elle, Guusje Steenhuis. Pas moins de quatre médailles d'argent européennes, vice-championne du monde 2018, clairement une valeur sûre de la catégorie. Pour la première fois de la journée, son combat ira à son terme. Mais avec encore une fois un waza-ari précoce, la Française montre sa capacité de gestion, et repousse les assauts de la Néerlandaise pour s'offrir sa troisième finale mondiale.
En face d'elle, une judokate moins connue, Inbar Lanir. Le seul grand titre de l'Israélienne était un Championnat d'Europe U23, mais elle avait eu le mérite de sortir la dernière lauréate des Masters, Alice Bellandi, en demi-finales. Et on a vite compris pourquoi.
Une première tentative annulée à la vidéo, puis une deuxième qui se transforme en ippon incontestable cette fois. Inbar Lanir est championne d'Europe, et le râve est passé pour Audrey Tcheuméo. Mais dans une catégorie hautement concurentielle, la Française a rappelé qu'il faudrait compter avec elle dans l'optique de Paris 2024.
