Première journée des Championnats du monde de judo à Doha aujourd'hui, et d'entrée, une catégorie dans laquelle la France rayonne : les -48 kg féminines. Les Tricolores présentaient deux cartouches importantes, avec Shirine Boukli, double championne d'Europe et n°1 mondiale de la catégorie, et Blandine Pont, lauréate des trois derniers Grand Slams au programme. De solides chances de médaille donc, contrairement aux -60 kg masculins, puisque Luka Mkheidze, pourtant médaillé olympique, et Cédric Revol ont été éliminés dès leur entrée en lice.
Et les deux ont été solides en début de journée, rejoignant comme attendu les demi-finales. Blandine Pont a notamment sorti la médaillée européenne Sabina Giliazova, pendant que Shirine Boukli écartait l'ancienne vice-championne du monde juniors Laura Martinez Alebenda et surtout la championne d'Asie japonaise, Wakani Koga.
Direction les demi-finales donc, et Shirine Boukli a été la première à entrer en lice. Opposée à la médaillée de bronze mondiale 2022, la Kazakhe Abiba Abuzhakynova, elle a marqué waza-ari en moins d'une minute, et laissé venir sa rivale pour finir sur ippon avant la fin. Une victoire très convaincante qui lui a offert un billet pour sa première médaille mondiale.
Malheureusement, le rêve d'une rare finale franco-française n'aura pas duré. Blandine Pont savait que la partie serait serrée contre la double championne du monde en titre Natsumi Tsunoda. La Japonaise a rapidement pris l'avantage sur waza-ari, obligeant la Tricolore a courir après le score. Sans succès, puisqu'elle n'aura jamais pu réellement mettre sa rivale en danger, et a dû renoncer à son rêve d'or sur un étranglement à quelques secondes de la fin.
Argent pas forcément content pour Boukli
Blandine Pont devait rapidement se reconcentrer pour tenter d'aller chercher le bronze contre Wakani Koga. Mais l'expérimentée Japonaise a placé un waza-ari en 15 secondes pour s'installer aux commandes. La Tricolore a tenté de réagir, mais a globalement été dominée notamment sur la saisie du kimono, et a fini par encaisser un ippon dévastateur en fin de combat. Pas de médaille mondiale pour elle, une déception au vu de ses derniers mois.
Restait donc la finale, entre Shirine Boukli et Natsumi Tsunoda. Volontaire, la Française se rue à l'attque mais manque de se faire contrer d'emblée sur une tentative d'immobilisation à laquelle elle survit par miracle. Mais elle ne résistera pas à la tactique fétiche de la Japonaise, qui fait ippon sur une projection au sol. Défaite donc, mais médaille d'argent pour Shirine Boukli, quii poursuit sa progression, mais qui aura des regrets.
