Mondiaux de tennis de table par équipes : après la "bulle de Pékin", celle de Chengdu
Capitale de la province du Sichuan, dans le sud-ouest de la Chine, Chengdu était encore jusqu'à récemment sous confinement. Par ailleurs, théâtre d'un séisme au début du mois, cette agglomération de plus de 20 millions d'habitants accueillera bien les Mondiaux de tennis de table jusqu'au 9 octobre.
Mais, à l'instar des Jeux olympiques et paralympiques du début d'année, l'épreuve se déroulera en "boucle fermée", afin de respecter la politique stricte du "zéro Covid" toujours en vigueur en Chine.
Inflexible, cette stratégie sanitaire a entraîné l'annulation de la plupart des grands événements sportifs prévus dans le pays depuis le début de la pandémie.
En 2022, la Chine était ainsi censée accueillir les Jeux asiatiques à Hangzhou, mais la compétition a été repoussée à l'année prochaine. Quant à la Coupe d'Asie de football, prévue en 2023, Pékin a d'ores et déjà renoncé à l'organiser.
À Chengdu, à compter de vendredi, ce sont malgré tout près de 1.300 personnes qui vont devoir s'enfermer durant dix jours dans la "bulle" des championnats du monde.
Ce tournoi constituera "l'un des événements les plus complexes et les plus importants de l'histoire de l'ITTF, si ce n'est le plus important", a prévenu le directeur général de la Fédération internationale de tennis de table, Steve Dainton.
"La route vers Chengdu a été cahoteuse", une vraie "montagne russe", a également commenté l'Australien.
Initialement prévue en avril, la compétition a été repoussée une première fois en raison d'une recrudescence des cas de coronavirus due au variant Omicron, en début d'année.
Puis, à moins d'un mois de l'événement, la ville de Chengdu (sud-ouest), s'est retrouvée sous le coup d'un nouveau confinement.
"Bien entendu, nous avons envisagé des alternatives, mais (...) la popularité et l'histoire de notre sport en Chine nous ont toujours donné un fort sentiment d'espoir", a expliqué M. Dainton.
Alors que le jour J se profile enfin, la présidente de l'ITTF, la Suédoise Petra Sörling, a assuré que "les mots" ne pouvaient "pas exprimer" l'excitation à l'approche du coup d'envoi du tournoi.
"De dures restrictions"
Déjà, plus de 250 compétiteurs venus du monde entier, y compris des États-Unis, sont arrivés sur des vols spécialement affrétés.
Ils seront rejoints dans la bulle par les entraîneurs, officiels et autres membres du personnel, pour toute la durée des championnats.
À ce titre, les participants séjourneront dans des hôtels spécifiques, seront transportés par navette vers et depuis les sites des événements et devront passer un test PCR quotidien.
À ce jour, l'ITTF a déclaré que tous les participants avaient été testés négatifs.
Champion du monde du double hommes en 2021, le pongiste suédois Kristian Karlsson, cité par l'ITTF, a affiché son enthousiasme.
"C'est formidable que nous puissions disputer ces championnats, même si c'est avec de dures restrictions", a-t-il déclaré.
Comme pour les Jeux d'hiver de Pékin, aucun billet n'a été mis en vente pour le grand public et les spectateurs seront invités et triés sur le volet par les organisateurs.
Sur le plan purement sportif, la Chine reste la force dominante et se présente à domicile en tant que championne en titre des épreuves masculines et féminines.
Présents à Chengdu, Ma Long et Fan Zhendong chez les hommes, Chen Meng - Sun Yingsha chez les femmes, auront pour mission de conserver leur couronne.
Côté Français, huit Bleus - quatre femmes et quatre hommes -, sont attendus dans la bulle chinoise.