Mondiaux sur piste : la vitesse par équipes libère les Bleus avec une médaille de bronze
Plaisir supplémentaire, le trio bleu a battu dans la petite finale l'équipe de Grande-Bretagne devant son public, sur le vélodrome Sir Chris Hoy, où les Pays-Bas ont ensuite pris leur revanche sur l'Australie en finale.
"C'était chez eux, sur leur piste, on a des choses à faire et là on l'a fait", a réagi Rayan Helal, auteur d'un dernier tour de piste de feu pour effacer le retard pris au départ.
"Mon tour ? Ce n'est pas compliqué. J'étais derrière Sébastien (Vigier) et dès qu'il s'est écarté, j'ai lâché les chevaux", a-t-il raconté, "content" de sa performance qu'il estime "de bon augure" avant les JO de Paris l'année prochaine.
"Ça fait du bien. L'année dernière on avait pris un sérieux coup sur la caboche", a abondé Vigier, revenant sur la déception des Mondiaux à domicile à Saint-Quentin-en-Yvelines, le site des JO-2024, où les sprinteurs français avaient disparu dès le premier tour.
"Derrière, l'année n'a pas été forcément facile, même la prépa. On appréhendait que ça puisse se reproduire. Mais ça se finit bien", a ajouté le Francilien.
Lui aussi avait déjà en tête les JO de l'an prochain où le trio tricolore "veut réussir". "Pour l'instant les Néerlandais et les Australiens sont vraiment au-dessus, mais on peut être la troisième force et aller jouer avec eux l'année prochaine", a-t-il estimé.
"Ça soulage"
En attendant, cette médaille ouvre aussi des perspectives pour les épreuves individuelles, la vitesse et le keirin, à Glasgow. Même si là-aussi rôdera l'épouvantail néerlandais Harrie Lavreysen, empereur incontesté du sprint, qui a décroché vendredi son... 12e titre mondial (4 en individuel, 5 par équipes, 3 en keirin).
"Ça soulage, car les Championnats ne sont pas ratés déjà, on repart à la maison avec une médaille", a commenté Vigier.
Le bonheur des sprinteurs français tranchait avec le masque affiché par Marie-Divine Kouamé qui a vécu une nouvelle désillusion vendredi. Il y a un an, la Française avait enflammé l'anneau de Saint-Quentin-en-Yvelines en devenant championne du monde du 500 m, épreuve non-olympique. Retour sur terre à Glasgow où elle n'a réussi que le dixième temps des qualifications pour prendre la porte dès le début de la journée. C'est une nouvelle déception pour Kouamé, qui ne s'est pas exprimée sur cet échec, après l'élimination en qualifications de l'équipe de France de vitesse jeudi.
Déception en poursuite par équipes
En poursuite par équipes, le quatuor français - Thomas Denis, Corentin Ermenault, Valentin Tabellion et Benjamin Thomas - a réalisé le cinquième temps et ne participera pas aux finales samedi où l'Italie et le Danemark se disputeront l'or, alors que l'Australie et la Nouvelle-Zélande s'affronteront pour le bronze.
"Il y a un peu de déception, car on espérait bien aller en petite finale. Ça joue, mais la pièce ne tombe pas du bon côté. On n'est vraiment pas loin. Les Italiens et les Danois sont au-dessus, il faut que tout s'aligne l'année prochaine" aux Jeux Olympiques, a commenté Steven Henry, entraîneur de l'endurance.
Il faut dire que l'équipe a subi un coup dur lundi avec une violente chute à l'entraînement qui a envoyé au tapis Ermenault et Quentin Lafargue. Si le premier a finalement pu s'aligner, le deuxième souffre d'une entorse acromio-claviculaire et n'a pas pu lancer l'équipe qu'il a encouragée depuis les tribunes vendredi, l'épaule en écharpe.
"L'approche a été compliquée et on a même failli être forfait. La chute nous a fait mal et dans ces conditions ça reste une bonne performance", a estimé Henry.
Chez les femmes, les Françaises ont assuré dans la matinée en prenant le quatrième temps des qualifications derrière la Grande-Bretagne, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis. Elles affronteront la Grande-Bretagne samedi au premier tour.