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Montpellier attend impatiemment le retour de Maëlle Lakrar, revenue blessée du Mondial

François Miguel Boudet
Maëlle Lakrar
Maëlle LakrarProfimedia
Formée à l'Olympique de Marseille, Maëlle Lakrar s'est aguerrie à Montpellier depuis 2018, au point de devenir titulaire avec les Bleues lors de la dernière Coupe du monde. Revenue blessée d'Australie, la défenseuse centrale est dans les starting blocks pour aider les Héraultaises à grimper sur le podium en fin de saison.

Maëlle Lakrar fait partie des joueuses qui suscitent des regrets quant à l'absence d'une équipe pérenne en D1 Arkema à l'Olympique de Marseille. La défenseuse centrale est née à Orange, a grandi à Salon-de-Provence et, si elle a porté le maillot de l'OM, il lui est vite devenu impossible d'y poursuivre sa carrière. Néanmoins, c'est bien lors de son passage dans la cité phocéenne qu'elle a réalisé qu'elle pouvait percer : "j'ai vu que le foot prenait de l'ampleur dans ma vie, c’est là où j'ai commencé à me dire : pourquoi pas devenir professionnelle ?", a-t-elle expliqué en mars dernier dans les colonnes d'Onze Mondial.

Elle a tout juste 15 ans lorsqu'elle débute en deuxième division. Dès sa première saison, elle remporte le titre et accède à l'élite. "J'en garde de très très bons souvenirs, car c'est le club qui m'a fait le plus progresser, estimait-elle. Christophe Parra m'a donné sa confiance dès la première année, j'ai enchaîné les matches. Finir premières c'était un peu un rêve pour moi. Je venais d'un petit club, je ne connaissais pas encore ce niveau, je passais sur un grand terrain, donc c'était tout nouveau et finir premières de D2, j'étais fière". En 2016-2017, l'OM termine 4e. Tout semble réuni pour que la deuxième ville de France se dote d'une équipe d'envergure. Espoir vain. En 2018, le club coule avec seulement 3 victoires : "les années qui se sont enchaînées c'était un peu frustrant, car on se disait que l'OM ne mettait pas le budget pour les filles et je trouvais ça regrettable".

Une cadre à seulement 23 ans

Depuis 2018, Lakrar porte le maillot de Montpellier et, à 23 ans, elle paraît avoir franchi un pallier depuis qu'elle a été appelée par Corinne Diacre puis Hervé Renard : "c'est plus de par mon jeu. Je montre l'exemple et je suis dure sur les joueuses, de plus en plus par la voix aussi. J'ai un rôle à jouer à Montpellier, puisque ça fait des années que je suis là-bas. Je suis une cadre de l'équipe, donc je m'affirme de mieux en mieux". 

Lors de son arrivée, elle est couvée par Sakina Karchaoui, native de Salon-de-Provence et de 4 ans son aînée, et protégée par son entraîneur, en poste depuis 2013 : "elle m'a beaucoup aidée. Elle habitait là où je vivais quand j'étais petite et je connaissais sa petite soeur. Elle a représenté un vrai soutien, elle m'a intégrée et puis Jean-Louis Saez était un très bon coach, il m'a fait confiance dès la première année, donc ça m'a aidé à progresser, à me libérer, et grandir".

Avec Faustine Robert
Avec Faustine RobertProfimedia

Malgré une période délicate alors qu'elle a tout juste dépassé la vingtaine, Lakrar remonte la pente. Celle qui a inscrit un but en finale de l'Euro U19 avec les Bleuettes poursuit sa progression et brise le plafond de verre elle est convoqué avec les Bleues en 2023 : "c'est un rêve qui se réalisait. Moi, je ne pensais vraiment pas être appelée pour la première fois par Corinne Diacre. Il faut toujours travailler parce que rien n’est acquis. Chaque fois qu'on est appelé, il faut se battre pour son pays. Ça met du stress, mais c'est aussi une très bonne chose de pouvoir représenter son pays, surtout à mon âge. Il faut surtout continuer à travailler et ne rien lâcher parce que rien n'est acquis et notre place n'est pas garantie à vie chez les pros".

Blessure assumée lors du Mondial

Le départ de la sélectionneuse ne change pas les plans : elle sera au Mondial. Titulaire en puissance, elle force sur son physique pour disputer le 1/4 de finale contre l'Australie et transforme son tir au but. En conséquence, le début de saison en D1 Arkema se passe sans elle et Laurent Nicollin a du mal à accepter la situation : "Maëlle a joué blessée en Équipe de France. Je ne suis pas très content. Elle s'est totalement déchirée. Elle en a pour deux mois et ne débutera pas la saison. Je ne trouve pas ça très pro, je l'ai un peu en travers de la gorge".

La titulaire d'un Bac ES et d'un diplôme d'éducatrice sportive a assumé. "Je ne mettrai aucunement la faute sur le coach, sur Hervé Renard, parce que c’est moi qui ai pris la décision, qui ai voulu jouer, a-t-elle martelé dans une interview accordée au Midi Libre. J’aurais pu dire non. J’ai voulu le jouer. Il s’est passé ce qu’il s’est passé mais j’ai donné ce que j’avais, le coach m’a fait confiance, il m’a laissé sur le terrain pendant les 120 minutes, j’ai tiré mon penalty, ça s’est bien passé ! Après, c’est une Coupe du monde, c’est tous les quatre ans. On n’est pas sûre de faire la prochaine ! Il fallait le tenter, je ne regrette pas".

Maëlle Lakrar lors du dernier Mondial
Maëlle Lakrar lors du dernier MondialProfimedia

Après 3 journées, Montpellier est 3e avec 7 points pris sur 9 et n'a encaissé que deux buts sans Lakrar qui accélère son retour à la compétition : "je comprends mon président parce que je vais rater quelques matches de championnat, ça pénalise mon club. Je travaille énormément pour revenir. Ça fait un mois que je suis en prépa, en salle, j’ai beaucoup de soins, je suis très bien suivie à Montpellier. Je pense revenir bientôt". Les Héraultaises se déplacent à Bordeaux, lanterne rouge qui a eu fort à faire en ayant déjà affronté le PSG et l'OL. Pour l'internationale, un retour progressif est envisagé dès ce vendredi puisqu'elle est dans le groupe. Le moment de revenir progressivement à la compétition avec l'ambition de se qualifier pour la prochaine Ligue des Champions. 

 

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