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Mort de Maradona : procès confirmé pour l'équipe médicale

AFP
Les Argentins ont défilé dans des rues à l'effigie de Maradona lors de la victoire de leur pays à la Coupe du monde 2022.
Les Argentins ont défilé dans des rues à l'effigie de Maradona lors de la victoire de leur pays à la Coupe du monde 2022.Profimedia
La justice argentine a confirmé ce mardi en appel le procès à venir de huit professionnels de santé, qui avaient été renvoyés devant la justice l'an dernier pour négligence potentielle ayant entraîné la mort de Diego Maradona en 2020, a-t-on appris de source judiciaire.

Une Chambre d'appel du tribunal de San Isidro (nord-ouest de Buenos Aires) avait entendu en mars les arguments de ces professionnels, qui ont fait appel en 2022, accusés d'homicide avec potentielles circonstances aggravantes.

Ils contestaient soit le renvoi tout court, soit le chef retenu, réclamant pour certains une requalification en homicide involontaire.

La chambre d'appel a maintenu la qualification initiale, d'"homicide avec dol éventuel", soit une infraction caractérisée lorsqu'une personne commet une négligence tout en sachant que celle-ci peut entraîner la mort. Elle est passible de 8 à 25 ans de prison.

Maradona, icône en Argentine et légende du football mondial, est décédé d'une crise cardio-respiratoire le 25 novembre 2020 à 60 ans, seul, sur un lit médicalisé d'une résidence de Tigre, au nord de Buenos Aires, où il était en convalescence après une neurochirurgie pour un hématome à la tête.

En juin 2022 un juge de San Isidro, suivant les réquisitions du parquet, avait renvoyé en procès huit praticiens, parmi lesquels un neurochirurgien et médecin traitant, un médecin clinicien, une psychiatre, une psychologue, un chef infirmier, des infirmiers. Tous demeurent en liberté.

Selon les procureurs, le personnel en charge de Maradona avait été "protagoniste d'une hospitalisation à domicile (...) totalement déficiente et imprudente", marquée par une "série d'improvisations, de fautes de gestion et de manquements".

Dans sa résolution mardi, la Chambre d'appel a mis en cause "la conduite qu'aurait adoptée chacun des prévenus, ne respectant pas le mandat d'agir que la bonne pratique médicale leur dictait".

Comparaîtront donc le neurochirurgien Leopoldo Luque, la psychiatre Agustina Cosachov, le psychologue Carlos Diaz, la coordinatrice médicale Nancy Forlini, le coordinateur infirmier Mariano Perroni, les infirmiers Ricardo Almiron et Dahiana Madrid, le médecin clinicien Pedro Di Spagna.

Aucune date n'a été communiquée par la Chambre d'appel pour un procès, qui ne devrait pas se tenir avant 2024.

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