Multi L1 : Duel de mal classés, Brest pour un coup à Reims, régularité exigée à Strasbourg

Clermont - Nantes

Avec Lens et Lyon, Clermont ne compte qu'un maigre point au moment d'aborder cette 5e journée. Des performances très en-dessous des attentes alors que l'équipe de Pascal Gastien sortait d'une saison prometteuse. 

"Ça ne sert à rien de se mettre une pression immense, a néanmoins estimé l'entraîneur auvergnat. On sait ce qu'on doit faire. Il faut une victoire assez rapidement". Gastien ne s'alarme pas davantage alors qu'il avait connu une série de 7 rencontres sans le moindre succès avant que son équipe ne trouve enfin. Pour Neto Borges, la fenêtre internationale est arrivée au bon moment "pour se remettre les idées en place, parler et regarder ce qui n'allait pas. Je pense que nous sommes en bonne forme pour le match. Nous pouvons voir les différences à l'entraînement, le mental est différent". 

Nantes n'a que 2 unités au classement mais ils sont synonymes d'espoir car obtenus contre Monaco (3-3) et l'OM (1-1) à la Beaujoire. Après deux défaites initiales, on ne donnait pas cher de la peau de Pierre Aristouy mais le technicien formé à la Jonelière a gagné du temps et du crédit. "Sur ce que j’ai pu noter à travers les séances depuis dix jours, j’ai la sensation que les joueurs étaient dans la continuité de ce qu’on a pu voir et ce malgré l’absence des internationaux, a-t-il expliqué en conférence de presse. L’ambiance de travail était bonne, la qualité des entraînements s’est améliorée. La consistance des matches précédents y est pour beaucoup".

Pour autant, il doit composer avec les joueurs blessés (Alban Lafont, Nathan Zézé, Adson, Stredair Appuah, Fabien Centonze) et Bastien Meupiyou, exclu contre l'OM et suspendu. Pour le coach nantais, la déplacement à Clermont est "un match qui va opposer deux équipes qui n’ont pas encore l’emporter, avec tout ce que ça engendre, notamment peut-être avec de la crispation en début de rencontre. Pour nous, c’est une occasion sur le plan comptable de lancer notre saison. Parce que le déclic dans le jeu, pour moi on l’a obtenu. Maintenant, il faut valider ça par des victoires".

Reims - Brest

Passé proche de la victoire contre l'OM au Vélodrome lors de la 1re journée, Reims a pris 7 points sur 9 ensuite mais reste sur un match nul à Metz (2-2). "Est-ce que la coupure nous a stoppés dans notre lancée ?, s'interrogeait à haute voix Thomas Foket. C'est vrai que ça peut aller dans les deux sens mais je pense qu'on est prêts. On joue à la maison, on veut enchainer, on a pris goût au fait de prendre des points et on veut continuer".

De son côté, Will Still était satisfait d'avoir eu plusieur plusieurs jours pour "travailler sur des points importants à améliorer et notamment sur les buts encaissés précédemment. Delaune doit devenir une forteresse, un lieu où les équipes ne veulent pas jouer. Les supporters ont vu dans quelle direction l'équipe voulait aller, ils sont de plus en plus nombreux derrière nous et ça fait la différence". 

Avec Lens, Marseille et Rennes au programme, le pire était à craindre pour Brest en ce début de saison. Avec 4 points pris sur 9 et une victoire au Havre (2-1), les hommes d'Eric Roy ont au contraire très bien commencé cet exercice 2023-2024 avec détermination et des préceptes de jeu clairs et respectés. Néanmoins, l'entraîneur des Ty'Zefs a rendu hommage à la courbe de progression de son adversaire de dimanche : "Reims est une équipe très forte, très physique, très agressive, très intense, qui a beaucoup recruté et fait beaucoup d'investissement. C'est une équipe qui a changé de statut, qui n'est pas dans la même sphère que la notre. Bravo pour l'évolution et les décisions qu'ils ont prises !".

En revanche, il reste convaincu que son effectif est en mesure de gêner les Champenois : "quand on les rencontre, on s'attend à un match compliqué mais je pense qu'on a les armes pour les embêter comme l'année dernière (1-1 à Delaune, ndlr). Relever le défi est une chose mais il faudra aussi relever le défi technique, propose des choses. Je trouve qu'on progresse, on a plus de maîtrise. Quand je suis arrivé, on était une équipe de coups, maintenant on est plus capable d'imposer du jeu". 

Strasbourg - Montpellier

Le Racing doit une revanche à ses supporters après le revers subi à Nice avant la trêve (2-0). À l'Allianz Riviera, Patrick Vieira et ses hommes ont été sans solution face aux circuits de passes des Aiglons et n'ont pas été en mesure de lire les relances de Dante et Jean-Clair Todibo. En difficulté à l'extérieur, les Alsaciens sont souverains à la Meinau avec deux victoires de rang contre Lyon (2-1) et Toulouse (2-0). 

"On aimerait avoir un peu plus la possession et pénétrer un peu plus dans la surface adverse, a estimé Vieira. L’objectif est d’être plus dangereux tout en concédant beaucoup moins d’occasions. Je trouve également qu’on devrait être plus solide et meilleur collectivement en défense. On a une marge de progression et j’espère qu’on pourra voir le travail qui a été fait ces derniers mois". Comme de nombreuses équipes, le Racing a disputé un match amical, contre Elversberg (0-0). L'occasion pour l'entraîneur de tester des innovation tactiques, notamment une défense à 4 : "ce schéma nous permet d’avoir de vrais joueurs de couloirs même si, récemment, on a joué avec une défense à cinq. Il a plutôt bien fonctionné mais il y a encore beaucoup de choses à améliorer dans ce système. Ce qui est important pour moi, c’est d’avoir un système que je peux adapter pendant la rencontre".

Montpellier en revanche est sur une série négative de deux défaites consécutives à la Mosson contre Reims (3-1) et à Lille (1-0). Manifestement, Michel der Zakarian a insisté sur les coups de pied arrêtés défensifs : "dans une saison, tu prends toujours ce genre de buts mais c'est un état d'esprit de conquête du ballon, d'être le premier sur le ballon que tu sois en marquage individuel ou en zone, être plus dynamique". 

Joueur majeur d'une équipe irrégulière jusqu'à présent, Wahbi Khazri a assuré que le groupe héraultais s'était remis en question pendant la trêve : "hormis contre Lyon, nous n'avons pas pratiqué du bon football. À domicile, on peut avoir l'excuse du terrain mais à Lille on n'a pas su le faire, c'est bien que ça vient de nous. Tout le monde doit élever son niveau de jeu et être exigeant avec le ballon".

Souvent menée au score, la Paillade veut retrouver ses bonnes habitudes de la saison dernière et frapper en premier : "il faut bien entamer les matches, comme lors de l'arrivée du nouveau staff. On sait qu'on peut marquer contre n'importe mais on prend aussi des buts contre n'importe qui et c'est ce qui faut gommer avec une assise défensive plus solide".