Multi L1 : faire un coup pour Nice, soigner sa défense pour Clermont et confirmer pour Brest

FC Lorient - OGC Nice

Les valeurs de responsabilité de Régis Le Bris

La saison dernière, le secteur offensif des Merlus était fourni. Mais Terem Moffi et Dango Ouattara sont partis en cours de saison. Cet été, ce sont Enzo Le Fée et Ibrahima Koné qui ont été transféré, tandis que Yoann Cathline et Stéphane Diarra ont été prêtés, en attendant Adil Aouchiche. Régis Le Bris a donc toute une attaque à reconstruire autour de Romain Faivre et Bamba Dieng. "Quand la constuction d'un projet d'équipe, le côté offensif est toujours le plus difficile à régler, a-t-il plaidé en conférence de presse. Il peut y avoir des joueurs qui font des exploits, du talent qui permet de résoudre énormément de situations mais ça demeure un travail collectif. Ce qu'on est en train de construire ensemble, ce sont des valeurs collectives, de responsabilité".

Cela passe aussi par "le bien défendre" pour reprendre ses termes. Autrement dit : la cohérence dans sa propre moitié de terrain permettra aux attaquants d'être mieux pourvus. Après avoir ramené le nul (0-0) du Parc des Princes en concédant le minimum d'occasions, ses préceptes ont été très bien suivis. 

Bonne nouvelle pour le technicien qui n'a d'ailleurs pas manqué de le signaler dans un sourire : le Moustoir fait peau neuve avec une pelouse neuve et pas massacrée par les agapes du festival interceltique de Lorient. 

Farioli, le caméléon et "son" Lukaku

La semaine dernière, Nice a vu la victoire lui échapper dans les arrêts de jeu. La leçon fut amère mais Francesco Farioli veut s'en servir pour maintenir tout son groupe sur le qui-vive : "c’était le premier match, il y avait l’émotion d’un stade plein et le besoin d’amener de la fraîcheur. J’ai un effectif large à disposition : nous avons besoin que chaque entrant puisse apporter sa contribution. Plus le match dure, plus il faut rester concentré et en bonne condition physique. Les entrants sont importants. Ils doivent être capables d’amener un rythme élevé et un mental pour porter l’équipe jusqu’à la fin".

Pour le déplacement à Lorient, il pourra compter sur Gaëtan Laborde, buteur à l'Allianz Riviera, et sur Terem Moffi qui revient sur la terre de ses premiers exploits en Ligue 1 : "Terem est quelqu’un que j’apprécie beaucoup, a affirmé l'attaquant. On parle le même football. On peut encore s’améliorer, mais ça se passe plutôt bien, ça se sent dans les stats". Farioli a même vu "3 ou 4 actions à la Romelu Lukaku, avec sa capacité à protéger le ballon pour aider l’équipe à monter, à respirer, avant d’attaquer de nouveau la profondeur". 

Pour l'entraîneur italien, Lorient est une équipe "un peu caméléon, adaptable à l’adversaire, capable de jouer plusieurs matchs dans un seul match. Une équipe qui presse en 1 contre 1 depuis le bas du terrain, capable de défendre en bloc bas très organisé comme face au PSG, qui sait défendre et trouver le bon moment pour contre-attaquer. Ils ont aussi la capacité à jouer et à trouver de bonnes solutions quand ils ont la possession". 

Stade de Reims - Clermont Foot

Tenir 90 minutes

Battu par l'OM au Vélodrome après avoir ouvert le score (2-1), le Stade de Reims reçoit Clermont, également mis en échec, par Monaco à Gabriel-Montpied (4-2). 

De ce match inaugural, Will Still a en retenu une baisse de régime de ses joueurs malgré leurs efforts : "face à Marseille, on a observé qu'on avait moins couru qu'eux, avec moins de courses à haute intensité donc on va travailler là-dessus. Je n'ai rien à redire au niveau de l'implication, de l'engagement et du contenu sur les séances de la semaine. Maintenant, il faut que l'on sache garder le rythme et le cap pendant plus de 90 minutes et non pas s'arrêter à la 50e". 

Pour le gardien Yehvann Diouf, il reste encore des automatismes à assimiler en défense, ce qui tient plus de la confiance ritualisé que des coups de gueule : "il s'agit surtout de s'organiser sans forcément avoir à se parler. La communication est importante bien sûr mais on doit savoir anticiper les réactions de chacun dans le jeu, sur les coups de pied arrêtés, les corners. En somme il faut que l'on sache parfaitement ce que l'on attend les uns des autres".

Gastien admiratif de Reims 

Côté clermontois, Pascal Gastien a évoqué la faillite défensive de son équipe contre l'ASM avec 4 buts encaissés à domicile. "Il faut qu'on reprenne les choses dans l'ordre pour être beaucoup plus solide", a-t-il argué. Car offensivement, l'entraîneur a été satisfait, considérant que c'était "plutôt encourageant, même si c'est dangereux pour une équipe comme la notre d'être plutôt bon sans gagnant ou en perdant".

Le déplacement à Reims n'est pas un cadeau, même en début de saison car, selon lui, "ils ont fait un très bon match et ne méritaient pas de perdre. Ils ont dominé toute la première période contre Marseille, ils ont été très bon et ce n'est pas une surprise. Ils sont dans la même dynamique que la saison dernière. Ils ont bon coach qui a plein d'idées. C'est un club dont on doit suivre l'exemple, qui a grandi petit à petit, avec un centre de formation qui avance très bien avec des internationaux dans toutes les catégories". 

Le Havre AC - Stade Brestois

Jour de première au stade Océane

Le promu a gagné un point à la Mosson contre Montpellier après avoir mené au score puis été mené (2-2). 35 ans après le dernier match entre les deux équipes en Ligue 1, le Stade Océane abritera pour la première fois de son histoire un match de l'élite. 

En conférence de presse, Luka Elsner a confié que son équipe surprend car "le niveau évolue et maintient le cap sur certains de mes principes". Il a pointé le courage de ses joueurs et valorisé les débuts de jeunes joueurs au plus niveau. "On sent que dans le difficulté de l'entraînement, la cohésion est de plus en plus forte. C'est un groupe qui sait s'adapter aux circonstances, au contexte". 

La marge de progression est certaine et affronter une équipe qui connaît les batailles de bas de tableau tout en étant capable de hausser son niveau de jeu constitue un nouveau test grandeur nature, surtout face à un potentiel rival : "il faudra répondre à leur intensité, ce sera le coeur de la bataille. Brest est une équipe qui ne s'effrondre pas, nous devons répondre à ce défi physique et trouver ensuite les solutions tactiques pour les mettre en difficulté".  

Éric Roy et la valeur-étalon

Brest a signé un succès de prestige contre le RC Lens, après avoir été mené rapidement 2-0 (3-2). De quoi booster la confiance de l'équipe d'Eric Roy, même si "l'euphorie dans la ville avec la remontée, un stade plein et une équipe survoltée" le laisse penser que ce déplacement en Normandie a tout du piège parfait.

En l'espèce, il a fait en sorte de  faire redescendre ses joueurs car s'il est facile de se motiver contre le vice-champion de France, cela n'engage en rien un bon résultat au Havre : "le défi est de ne pas tomber sous la valeur-étalon qu'on a pu développer en deuxième période, avec de la volonté, du rythme. On sait qu'on n'a pas de marge". Le technicien a ainsi valorisé les deux grosses séances de la semaine avec des efforts dignes d'un match.