Multi L1 : Nice ne veut pas retomber dans le piège nantais, victoire obligatoire pour Clermont, duel serré au Havre
Nice (5ᵉ) - Nantes (16ᵉ)
Après une série de 7 matches sans victoire en championnat, Nice a retrouvé le chemin de la victoire et pas n'importe où : à Bollaert. Les Aiglons ont signé une victoire probante à Lens (3-1) pour passer devant les Sang-et-Or et revenir à la hauteur de Lille avec 43 points. Le podium n'est qu'à 3 longueurs, la 2ᵉ place à 4.
Le Gym est favori à domicile contre Nantes, mais il n'a pas oublié le match aller. Pour sa première sur le banc, Jocelyn Gourvennec avait signé une victoire. Cette fois-ci, c'est Antoine Kombouaré, le bourreau des Niçois en finale de la Coupe de France 2022, qui fait son retour sur le banc. Farioli et son staff ont tout de même visionné les derniers matches de la première ère du Kanak, mais ils se sont surtout focalisés sur les capacités individuelles des Nantais : "Ils ont beaucoup de joueurs, d’alternatives. Nous pouvons nous attendre à au moins 4 systèmes différents"
Surtout, le coach italien veut retrouver la victoire à l'Allianz Riviera alors que le Gym n'a plus gagné à domicile en championnat depuis le 27 janvier dernier contre Metz : "lors de la phase aller, nous avons surtout construit notre capital points, nos succès, à la maison. Nous avons le besoin, la nécessité et surtout la volonté de débuter une nouvelle série à la maison".
Pour le FCN, la situation est critique. Metz, 17ᵉ, n'est qu'à un point et Clermont s'est relancé en battant le Havre avant la trêve. Le calendrier des Canaris n'est pas franchement enviable et il faudra faire des coups pour s'extirper de cette zone de turbulences. Et la trêve internationale a été fatale à Moses Simon, blessé pour plusieurs mois avec le Nigéria.
Pour autant, Kombouaré est résolument positif : "je trouve des garçons frais qui ont envie de mordre dans ce qui arrive, de jouer, d’aller gagner des matches. Les garçons sont prêts, ils travaillent bien, l’ambiance est bonne mais ce qui m’intéresse, c’est dimanche. Seule la compétition pourra me donner des signaux sur la bonne santé de l’équipe. (...) Il est hors de question d’aller à Nice pour ne faire que subir".
Le Havre (13ᵉ) - Montpellier (14ᵉ)
Avec 27 points chacun, le HAC et la Paillade veulent gagner pour envisager un peu plus sereinement la fin de saison. Les Ciel et Marine ont perdu à Clermont au cours d'un match où Mohamed Bayo et Christopher Opéri se sont embrouillés et Montpellier a sombré en 2ᵉ période contre le PSG (6-2). Ce sont donc deux équipes en proie au doute qui s'affrontent, avec un maigre tapi de 2 unités sur Nantes, 16ᵉ.
Mais, cela n'inquiète pas Luka Elsner : "J'ai hâte d'y être, pour prouver que le match contre Clermont est oublié et qu'on va montrer une tout autre image de ce que nous sommes. Nous sommes passés à côté de nos valeurs lors de notre dernier match. On en a pris conscience. Maintenant, on regarde vers l'avant pour livrer une nouvelle bataille. J'espère que ce rebond sera extrêmement fort".
Le MSHC vit la même urgence et Michel der Zakarian ne s'en est pas caché : il faut des points et vite, car le calendrier finit sur une sacrée montée. "Quand on est dans une position comme la nôtre, lors des six matches avant Monaco et Lens (les deux derniers adversaires de la saison, ndlr), nos adversaires sont comme nous, ils ont le trouillomètre à zéro. C’est chaud pour tout le monde."
Sans sa clef de voûte, Joris Chotard et Issiaga Sylla, blessé, ainsi que Wahbi Khazri, suspendu, le coach héraultais a rameuté ses troupes et il compte sur Akor Adams, en difficulté depuis plusieurs semaines, ainsi que Mousa Al-Tamari qui a profité de la trêve pour marquer 5 fois avec la Jordanie. "On a besoin de tout le monde. On a besoin que tout le monde élève son niveau et travaille pour l’équipe", a martelé MDZ. Bonne nouvelle pour lui : Falaye Sacko et Khalil Fayad seront bien disponibles et sont du voyage.
Clermont (18ᵉ) - Toulouse (11ᵉ)
Relancé, Clermont enchaîne avec un 2ᵉ match à domicile contre une équipe qui n'est pas encore sauvée, mais tout de même bien engagée. L'arrivée de Stéphane Bichard en tant qu'adjoint de Pascal Gastien et futur numéro 1 a apporté du sang neuf et un complément nécessaire à l'ancien joueur de l'OM. Dans une Ligue 1 tout peut encore se jouer, une victoire contre les Violets rapprocherait les Auvergnats du bout du tunnel, un petit miracle au vu de leur saison.
Pour Toulouse, à 9 points de la première partie de tableau, le maintien peut quasiment être validé sur les coups de 17h. Mais pour cela, il faudra faire attention au piège tendu par les Clermontois, notamment à la récupération et au milieu de terrain.
Car ces derniers ne feront pas de cadeaux à leurs rivaux. "Tout ce qui importe, c'est de se maintenir", a ainsi martelé Mehdi Zeffane en conférence de presse. "Ces dernières semaines, on a tous élevé notre niveau de jeu. Il ne fallait pas baisser en intensité durant la trêve pour atteindre notre objectif, qui est de gagner dimanche. Pour finir la saison en beauté, on va essayer d'aller chercher ce maintien. On y croit, on y croirait encore plus si on venait à gagner face à Toulouse."
Carles Martínez Novell enregistre de nombreux retours : Denis Genreau, Moussa Sylla et Niklas Schmidt sont aptes pour le service. En revanche, Stijn Spierings et Aron Dönnum sont suspendus pour un déplacement qui pourrait quasiment valoir un sauvetage en cas de victoire. Les Violets sont en tête du peloton des équipes en quête du maintien, mais le chat est maigre : tout juste 4 points avec Nantes, 16ᵉ et 5 sur Metz, 17ᵉ.
Dans un entretien accordé à La Dépêche, Thijs Dallinga, auteur de 9 buts cette saison, a insisté sur le travail réalisé par le Téf, notamment en C3 : "on a montré en Ligue Europa qu’on avait le niveau et qu’on n’est pas une équipe qui doit jouer le maintien. Maintenant, on veut le montrer toutes les semaines et on continue sur cette lancée". Le Néerlandais s'est même montré très optimiste : il vise un sprint final canon pour aller chercher de nouveau une qualification continentale : "il y a deux mois, on ne nous parlait que de maintien et maintenant, c'est l’inverse".