Naples-Ajax : les Néerlandais peuvent-ils prendre leur revanche au stade Maradona ?
"C'est indigne de l'Ajax." Mardi dernier, Alfred Schreuder, entraîneur de l'Ajax Amsterdam n'a pas mâché ses mots et pour cause : le match de son équipe a été catastrophique. En perdant 6 à 1, le club de la capitale des Pays-Bas a subi sa pire défaite de l'histoire en compétition européenne.
Quasiment incapables de se créer des occasions (7 tirs contre 26 pour le Napoli), et dépassés que ce soit lors des phases de créations, ou à la récupération, les Néerlandais ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes.
Des problèmes que l'on retrouve autant en Ligue des champions (LDC) qu'en championnat... La faute à une équipe plutôt moyenne, souffrant du départ de ses cadres, comme ceux de Nicolas Tagliafico (vers l'Olympique Lyonnais), Lisandro Martinez et Antony (vers Manchester United), Ryan Gravenberch (au Bayern) ou encore Sebastien Haller (au Borussia Dortmund).
"Sept à huit nouveaux joueurs"
Les débuts de saison peuvent être parfois compliqués et pour l'Ajax, cette année 2022/2023 n'a pas splendidement démarré. Avec "sept à huit nouveaux joueurs", comme l'a mentionné mardi dernier Dusan Tadic, capitaine de l'équipe, les cartes sont à nouveau redistribuées.
Ce n'est certes pas la première fois que l'Ajax Amsterdam mise sur du sang neuf et laisse partir ses joueurs expérimentés. Il suffit de jeter un coup d'oeil à l'effectif 2018-2019 pour s'en rendre compte. De la génération dorée qui les a projeté en demi-finales de LDC il y a trois ans, à aujourd'hui, on ne retrouve plus que Daley Blind en défense ou Dusan Tadic en attaque. Autant dire qu'un grand ménage a été fait... et pas vraiment pour le meilleur.
Donner leur chance à des jeunes du centre de formation, l'Ajax le fait toujours par tradition.
Cependant, chaque année, l'équipe néerlandaise doit ainsi être remaniée, ce qui prend du temps. "On a besoin de plus de matchs pour donner un rythme à l'équipe", a appuyé le capitaine, à la sortie de la rencontre face à Naples. Une évolution progressive dans un calendrier trop chargé. Le temps ne joue pas en faveur des Lanciers.
Deuxième d'Eredivisie, troisième en LDC
Les performances de l'Ajax sont décriées sur tous les plans à travers les médias et parmi les supporters. Trop justes en Eredivisie (2e, 22 pts), les Néerlandais sont derrière l'AZ Alkmaar et seulement troisièmes de leur groupe de LDC avec 3 pts. Un début de saison qui jure avec les ambitions de ce club habitué à mettre toujours en avant un football total.
"Beaucoup de changements de position sont à prévoir, mais nous garderons bien le contrôle. Nous voulons être dominants, ce qui convient bien sûr à l'Ajax. Cela inclut aussi la manière d'attaquer, de vouloir être dans la moitié de terrain de l'adversaire. Tout est possible et je pense que les ingrédients sont là", annonçait Alfred Schreuder à son arrivée au club en juin dernier. Force est de constater que la mayonnaise n'a pas pris.
Vainqueurs ce samedi contre Volendam (2-4), les Lanciers se sont rassurés et ont raccorché le wagon du championnat. Rien n'est perdu pour l'Ajax mais le rythme imposé par la Coupe du monde en plein milieu de novembre peut leur être tout aussi bénéfique que problématique.
L'espoir d'une revanche face à Naples ce mercredi ?
Gagner à Naples n'est jamais facile et cela ne le sera toujours pas à l'occasion de la quatrième journée de la LDC. Les Italiens dominent la Série A et leur groupe A sur la scène européenne. Le Napoli a en effet doublé ses postes durant le mercato estival et cela a payé. Kvacha Kvaratskhelia a marqué 6 buts et 3 passes décisives depuis le début de la saison. Kim Min-jae, Giacomo Raspadori et Giovanni Simeone font de Naples une petite pépite prédestinée à devenir une comète cette année.
Le Napoli ne laissera donc pas une seconde de répit à l'Ajax. Mais cela n'empêche pas les Lanciers de rêver. "Je pense que nous avons joué un bon jeu de position dans la construction mardi dernier. C'est à nous de prouver ce que nous valons. Je regarde ce qu'est la réalité et me tient prêt à faire face", a martelé Schreuder à l'approche du match.
Luciano Spalletti, a quant à lui loué le travail de son équipe ainsi que sa foi en celle-ci. "Nous jouons un bon football et cela inclut aussi le mouvement, le sacrifice pour ses coéquipiers, le travail en équipe. Dans les médias, vous voulez un joueur invincible qui sauve tout le monde, mais l'équipe crée parfois des buts avec un comportement collectif et c'est notre Napoli, c'est ce qui fait notre force."