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Marie Wattel, nager vite pour construire sa confiance avant les jeux

AFP
Marie Wattel ce week-end.
Marie Wattel ce week-end. Profimedia
Multiple médaillée aux Championnats du monde et d'Europe, la nageuse Marie Wattel a fini sixième du 100m papillon, sa course favorite, lors des derniers Jeux Olympiques de Tokyo. Jusqu'aux JO de Paris, elle raconte son parcours à l'AFP.

Elle explique le besoin de nager vite en compétition pour bâtir la confiance, les détails techniques qui font gagner de précieux centièmes et que le premier stress olympique est apparu avec la question des billets.

Être rapide aux Mondiaux

"Il y a beaucoup de choses nouvelles à l'entraînement et je ne suis pas sur mes repères habituels. Donc je ne sais pas si je suis sur la bonne voie ou pas. Le but, c'est de nager vite aux Mondiaux, au mois de juillet. Si on a fait une erreur, si on s'est trompés, on peut encore corriger ça ensuite. Mais j'ai quand même envie de nager très vite aux Championnats du monde, en dessous des 56 secondes sur le 100 m papillon. C'est un objectif. J'aimerais confirmer mon rang, faire une médaille, pourquoi pas gagner le titre. En tous cas, j'aimerais bien frapper fort ! Mon préparateur mental m'a demandé récemment ce qui me donnerait la meilleure chance de gagner à Paris. Je pense que ce serait déjà de gagner un an avant. Gagner est quelque chose d'important pour moi. Chacun construit sa confiance à sa façon mais moi, je ne suis pas quelqu'un qui "perf" toute l'année et donc je suis souvent dans le doute, jamais très sereine. C'est vrai que ça me permet aussi de me remettre en question, d'analyser, mais ce qui me confirme que je vais dans le bon sens, ça reste de nager vite. J'en ai besoin."

Centièmes et dixièmes

"Donc il y a des doutes. Est-ce qu'on est sur la bonne voie ? Est-ce qu'on va dans la bonne direction ? Ce n'est pas à trois mois des Jeux qu'on pourra faire de gros changements et c'est maintenant qu'on construit les bases. Au plan technique, on a commencé à travailler un peu sur les départs, les virages, etc. Mais les choses ne sont pas encore mises en place. En ce moment, on ne travaille presque que sur l'endurance, mais après le mois de mars on se focalisera sur ça. Le truc vraiment important pour moi, c'est la deuxième coulée. On a commencé à la travailler et ça va s'affiner. Je pense que c'est un point sur lequel je peux gagner des centièmes, voire des dixièmes, qui sont importants."

Les billets, premier stress

"En janvier je m'étais dit, "ça y est, c'est parti, la course vers Paris 2024 est lancée". J'y pensais déjà beaucoup. Et puis en fait, je me suis reconcentrée sur l'instant présent. La meilleure préparation, c'est de faire du mieux possible chaque jour, sans forcément se projeter aussi loin sur Paris. Pour l'instant, il n'y a donc pas trop de stress ou d'appréhension. Mais c'est vrai que j'ai des attentes par rapport au niveau des entraînements. Je me dis que je dois passer un cap maintenant, que si je ne le fais pas, je risque de ne pas le passer non plus en compétition. En septembre, par contre, je sais que je me dirai que c'est la saison olympique. J'ai hâte aussi de pouvoir être à 110% sur ce que j'aime et de me concentrer sur comment aller chercher le 1% qui manque. Il y aura sans doute aussi du stress négatif, la pression des Jeux, mais pour l'instant ça va. Il y a juste eu la question des billets. On aura droit à deux ou quatre tickets par session où on nage. J'ai une grande famille, des amis... Je ne peux pas gérer ça pour tous et je n'avais pas envie de perdre trop d'énergie avec ça. Ç'a été une petite source de stress, quand même."

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