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NBA : Pas de Zion, pas de fiesta, et pas de playoffs pour les Pelicans ?

Sébastien Gente
Zion Williamson va-t-il revenir cette saison ?
Zion Williamson va-t-il revenir cette saison ?Profimedia
Candidats au titre de belle surprise de la saison, les Pels ont subi de plein fouet la blessure de leur star Zion Williamson. Candidat à l'avantage du terrain au premier tour, New Orleans n'est même plus certain de voir le playin. Encore une fois, les blessures de leur joyau coutent aux Pelicans leur saison.

Presque quatre saisons de présence en NBA. 301 matchs possibles. 114 disputés. Tel est le bilan de Zion Williamson. Et tel est le problème de son équipe, les New Orleans Pelicans. Censé être le leader de sa team, son absence est encore plus remarquée que ses exploits. Et les Pels, qui marchaient sur l'eau en début de saison, sont désormais à la merci de manquer la postseason.

Début de rêve

 Tout avait pourtant si bien commencé. Avec un Zion de retour d'une saison blanche et décidé à tout casser, l'intégration de CJ McCollum qui avait l'air de bon aloi, un Brandon Ingram dans ses standards et une foule de seconds couteaux déterminés, menés par un Willie Green outsider pour le trophée de Coach of the Year, New Orleans était candidat au titre de darling de la NBA. 

Et jusqu'au jour de l'an, tout semblait filer comme sur des roulettes. Les Pels semblaient installés dans le Top 4 de l'Ouest, avec un jeu léché, malgré une blessure d'Ingram. Tout le monde trouvait son rôle, et Zion était le parfait leader de cette équipe. La force principale qui permettait d'agresser les adversaires à l'intérieur, et de focaliser une attention suffisante pour libérer ses coéquipiers.

Au milieu de tout cela, Zion faisait du Zion. 26 points de moyenne à 60% de réussite au tir, et surtout un affolant plus / minus de 5.1 ! Une importance capitale, à un point tel que tout ce que New Orleans espérait, c'est éviter une nouvelle blessure de son joyau. 

Et malheureusement, ce qui devait arriver arriva. Début janvier, la franchise annonce une blessure de Zion aux ischios-jambiers. Mais à ce moment, New Orleans ne parle que de trois semaines d'absence. Et Zion, en route pour être titulaire au All-Star Game, semble en mesure de revenir rapidement. 

Depuis ? Silence radio. Aucune date de retour annoncée. On est à un mois de la fin de la saison régulière, et peut-être qu'encore une fois, la saison de Zion est terminée. Sans nouvelles, on voit mal comment il pourrait revenir. Sans doute un mal pour un bien, car les ambitions ont été revues à la baisse en Louisiane.

Les Pels sans solutions

Pour une raison très simple : le bilan de 8-20 des Pels depuis le dernier match de Zion. Ce qui vaut aujourd'hui à New Orleans de se retrouver 10ème de la Conférence Ouest. Soit au bord de manquer le playin. Car la blessure de Zion n'est pas le seul problème.

Brandon Ingram, n°2 supposé des Pels, n'a lui joué que 30 matchs, soit un de plus que son n°1. L'ancien des Lakers est dans ses standards, mais tout seul, il n'a pas assez d'impact. La remarque vaut également pour McCollum, toujours au-dessus des 20 points de moyenne, mais trop irrégulier.

Pourtant, en se penchant sur les stats d'équipe, rien de très inquiétant. Les Pels sont 11e à l'adresse globale, un peu loin sur celle à trois points, mais c'est l'une des équipes qui en tente le moins (une trentaine par matchs). Mieux, elle est top 10 au nombre de passes et ce en l'absence d'un réel meneur-créateur. Defensive rating, net rating, points encaissés dans la peinture : tout est average.

Alors quoi ? Zion, tout simplement. Même s'il ne sera sans doute jamais DPOY, il est une force de dissuasion suffisante. Et force les adversaires à varier leur jeu, au risque de se perdre. Et défensivement, cela se ressent sur l'adresse avec et sans lui.

Ainsi, sur les 28 matchs sans lui depuis début janvier, les Pels ont encaissé au moins 110 points à 19 reprises. Sur les 37 premiers matchs de la saison, c'était arrivé 22 fois. Le problème dans cette configuration, c'est le bilan. 3-16 sans Zion, 11-11 avec lui. 

Ces chiffres nous apprennent quoi ? Qu'en cas de défaillance défensive, pour sauver le coup, on peut se servir de Zion et de sa facilité à aller chercher des points et des fautes dans le clutch. Maintenant, New Orleans doit compter sur ses shooters pour créer la décision. Et en fin de match, ce n'est jamais bon signe.

Le futur est sombre

On peut bien entendu arguer que perdre son franchise player est dramatique pour n'importe quelle franchise. Par exemple, Stephen Curry n'a disputé que 40 matchs sur 65. Et les Warriors ont connu des moments de trouble. Mais la différence ? Le bilan de 14-13 de Golden State sans sa star. Idem pour Milwaukee, qui est à 8-5 sans Giannis Antetokounmpo. Ou les 76ers, à 9-4 sans Joel Embiid.

C'est aussi ça, une équipe. Bien sûr, il y a des contre-exemples (Devin Booker par exemple). Mais les absences répétées de Zion deviennent problématiques. L'été dernier, le n°1 de la draft 2019 a resigné au max, avec des clauses spécifiques en cas de blessure par exemple. Un contrat qui prend effet à la fin de la saison. Ce n'est cependant pas le côté financier le plus inquiétant.

C'est le côté sportif. Car l'équipe est bâtie autour de lui. Faire venir McCollum, réputé pour ses qualités de shooter, allait en ce sens, puisqu'il devait profiter des espaces créées par Zion. Son rôle, même si la production est toujours là, est moins pertinent. 

Quand à Brandon Ingram, il stagne. Alors qu'il devrait hausser le ton en l'absence de son leader. Le reste de la troupe est soit trop tendre, soit visiblement perdu sans son n°1 à côté (on parle bien de Jonas Valanciunas, dont les moyennes sont en chute libre alors qu'il a toute la place dans la raquette).

Rien de nouveau sous le soleil, hélas. Zion Williamson était peut-être le first pick de draft le plus attendu depuis LeBron. Mais au bout de quatre saisons, si on ne parle bien entendu de bust (il ne faut quand même pas pousser, ce n'est pas Anthony Bennett), la déception est immense. 

New Orleans connaissait les risques en choisissant Zion Williamson en premier choix de la draft 2019, à la place de Ja Morant ou R.J Barrett par exemple. Les risques sont en train de revenir en pleine figure des Pels. Qui vont avoir des choix à faire en fin de saison. Le trio Williamson - Ingram - McCollum va coûter plus de 100 M€ à partir de la saison prochaine. À ce prix-là, on attend du rendement, mais ces trois joueurs n'ont disputé que dix matchs ensemble cette saison. Et si rien ne devrait bouger à l'intersaison (alors peut-être), on saura sans doute en 2024 si les Pels ont atteint le point de non-retour.  

France gouvernement

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