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Nice et Didier Digard, une nouvelle mode qui peut durer

Avec AFP
Digard lors de la victoire face à Lens.
Digard lors de la victoire face à Lens.AFP
Quatre victoires et un nul en cinq matches: à Nice, qui reçoit Ajaccio vendredi lors de la 23e journée de L1, l'effet Didier Digard fonctionne à plein et a totalement redynamisé l'effectif après l'échec cuisant de Lucien Favre.

"Il y a un effet 'Didier', quelque chose a changé", reconnaît l'attaquant Gaëtan Laborde, pour qui son nouvel entraîneur est "quelqu'un de très honnête, qui dit les choses précisément, comme il les pense". Capable de moduler le système de son équipe pour que l'animation trouble l'adversaire, comme lors des victoires à Lens et Marseille, Digard a aussi conquis ses joueurs sur le plan professionnel.

"Qu'il soit compétent, tout le monde le sait et il le prouve", poursuit Laborde. "Il amène son aura et son expérience. Nous, joueurs, on adhère."

Encensé, aussi, pour son style vestimentaire décontracté, loin des codes des entraîneurs lors de son premier match contre Montpellier (6-1), Digard entend pourtant "rester hermétique" à cette soudaine "hype". "J'ai besoin de me sentir bien", dit-il. "Je m'habille comme j'aime, pour être à l'aise. Je ne peux être un autre personnage."

"Plaisir essentiel"

Pour Digard, "le plaisir est au centre". "Mon métier est une passion", dit-il. "Le plaisir est dominant et essentiel. Pour être performant, il doit être accompagné de l'envie de tout donner, de donner aux autres, pour recevoir."

Fin communicant et empathique, il se dit comblé de "voir les supporteurs heureux et derrière l'équipe". Ce fut le cas dans la nuit de dimanche, au retour de Marseille, où 200 d'entre eux attendaient l'équipe. "J'ai vu les joueurs se comporter comme des enfants. La plupart n'avait pas connu ça, le vrai Nice", sourit-il.

Il apprécie aussi "voir un groupe prendre du plaisir à travailler ensemble, des joueurs sur le banc, encourager, être heureux car ils contribuent" aux succès actuels. De sa proximité louée avec son groupe, il souligne : "On peut être proche des joueurs et ne pas les faire jouer. L'important, c'est d'être juste. Ils attendent ça."

Cette adhésion permet à Digard, qui compte intégrer la prochaine promotion du BEPF (brevet d'entraîneur professionnel de football), de demander beaucoup sur le plan athlétique. "On a gagné sur tout ce qui se fait à haute intensité : sprints, replis défensifs", indique-t-il. Les joueurs optimisent leurs courses. "Si une faille s'ouvre, il faut pouvoir la prendre", indique-t-il. Pour surprendre l'adversaire, il faut d'importants changements de rythme. Récupérer le ballon rapidement demande de gros efforts dès sa perte.

Pour ce faire, il se repose sur l'organisation mise en place par Florent Ghisolfi, directeur sportif. Désormais totalement fonctionnel, le département performance dirigé par Laurent Bessière, transfuge de Lens, "rythme les séances et amène beaucoup d'intensité", précise Laborde. S'ajoutent Julien Sablé et Frédéric Gioria, deux adjoints, anciens capitaines du club comme lui, que Digard considère comme sa famille.

"Nouveaux objectifs de vie"

"Tout le monde doit se sentir important et impliqué", lance Digard. "Je donne des orientations. Mais je reste en retrait et les laisse mener les séances en confiance totale. Les joueurs n'ont ni besoin, ni envie d'entendre ma voix tous les jours. Cela me permet d'avoir du recul. Je ne suis pas dans le contrôle permanent."

Digard peut ainsi affiner tactique et relations humaines. Pour l'instant, cela fonctionne. Nice entrevoit le haut du tableau. "Même si ça redevient accessible, la pire chose est d'en faire une finalité", indique-t-il. "Si on ne veut pas retomber, on ne peut pas se dire que tout va rouler. On doit toujours se remettre en question."

Quant à lui, ancien pro formé au Havre, passé par Paris, Nice et Séville, il replonge dans le terrain avec délice. Après "un réel besoin de couper", de se consacrer à ses cinq enfants, "parce que le foot c'est une machine terrible", il a la caution familiale pour repartir.

"J'ai appris sur moi-même et me suis fixé de nouveaux objectifs de vie, comme prendre du recul quotidiennement, ne pas foncer tête baissée", conclut-il. "Cela fait du bien. En tant qu'entraîneur, on a aussi besoin de ça."

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