Noah Lyles : "Mon nom est apparu et je me suis dit : "mon Dieu, je suis incroyable !""
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Sur l'avant-course : "Je ne dirais pas que j'étais nerveux mais j'étais très curieux de savoir ce qui allait se passer, comment j'allais pouvoir m'en sortir. Je n'avais que le troisième chrono après les demi-finales, je me suis dit que ca allait être sérieux. J'ai appelé ma thérapeute, elle m'a dit de me relaxer, de laisser les choses se faire. Lors de la présentation de la finale, j'ai couru pour aller chercher la foule, ils m'ont donné l'énergie que je cherchais. Entendre cette foule gronder, c'était incroyable. Je ne pouvais pas rêver mieux".
Sur son finish : "Comment j'ai fait pour revenir dans la course ? Pour être honnête, j'ai juste cru en moi-même. J'ai déjà fait pire départ et j'ai déjà été plus rapide aux soixante mètres, j'ai eu un temps de réaction lent au départ. Mais c'est fou ! Ça prouve qu'avoir le meilleur temps de réaction ne permet pas forcément de gagner une course.
Sur l'après-course : "Je n'avais pas l'impression d'avoir gagné cette course, j'ai donné 100% mais j'ai eu l'impression de ne pas casser au bon moment, je pensais l'avoir fait trop tôt. C'était un moment fou, je pensais vraiment qu'il avait gagné. Je suis même allé vers Kishane (Thompson) pour lui dire, "mon gars, je pense qu'elle est pour toi". Et puis mon nom est apparu et je me suis dit, " mon Dieu, je suis incroyable". Je n'étais pas prêt à voir mon nom sur ce tableau, c'est la première fois de ma vie que je me dis ça". Je suis fier d'avoir réussi ça contre des athlètes aussi rapides, lors de la plus grande course du monde, sur la plus grande scène du monde. Je ne m'entraîne pas à casser sur la ligne. Mais j'ai toujours su le faire, depuis le lycée. De nombreuses courses se finissent ainsi".
Sur l'après JO de Tokyo : "Je continue constamment à avancer, avancer, avancer. Et je savais que lorsque le moment de la finale viendrait, je devrais alors me ressaisir. Je l'ai fait. Je suis un Noah différent, à 100%. Ne vous méprenez pas, je ressens toujours le stress, la tension du moment, je dois travailler pour la maîtriser. Il y a eu aussi toute cette communication autour de moi, faisant de moi le favori, ça met de la pression. Mais le moment, la course, n'a pas été plus grande que moi, c'était fait pour moi".
Sur son nouveau statut depuis son triplé aux Mondiaux de 2023 : Ça fait des années que je me prépare. Le chemin a débuté en 2021 avec le bronze du 200 m aux Jeux de Tokyo, je me suis dit que je devais changer, évoluer. Chaque championnat est différent, je ne voulais plus ressentir la même chose. A Budapest en 2023 (champion du monde du 100 m, 200 m et 4x100 m, nldr), j'étais le plus rapide et le favori; cette année, mes adversaires étaient prêts ! Je me sens repu seulement depuis que j'ai cette médaille d'or entre les mains. J'ai beaucoup travaillé depuis 2021. Je suis désormais champion olympique, je ne suis plus seulement champion du monde, mais bien l'homme le plus rapide du monde".