Nouveau joueur de l'Etoile Rouge, Milos Teodosic rentre au pays pour achever une carrière immense
Détailler le palmarès de Milos Teodosic prendrait des lustres, alors allons à l'essentiel : vainqueur de l'Euroligue en 2016 avec le CSKA Moscou, MVP de la compétition en 2010 avec l'Olympiakos et membre de l'équipe de la décennie 2010-2020, médaillé d'argent aux JO, au Mondial et à l'Euro avec la Serbie. Partout où le meneur de jeu a évolué en Europe, il a gagné. Et le temps ne semble guère avoir de prise sur lui puisqu'il a remporté l'Eurocoupe en 2022 avec la Virtus, avec le titre de MVP des finales en prime. Malgré un statut de "meilleur joueur non NBA selon les coaches NBA" conquis en 2016, il n'a guère eu de temps de jeu aux Clippers entre 2017 et 2019, sort souvent réservé aux joueurs qui traversent l'Atlantique relativement tard et découvrent une ligue plus attachée au spectacle offensif qu'à la défense.
La carrière de Teodosic s'est faite hors des frontières serbes. Supporter de l'Étoile Rouge, il réalise son dernier rêve au crépuscule d'une carrière immense. Sa 4e et dernière saison à la Virtus s'est achevée sur deux défaites, l'une en Coupe d'Italie, l'autre au 7e match pour le titre de champion contre l'Olimpia Milan. Vu le chambardement à Bologne avec le licenciement de Sergio Scariolo en septembre, il était assurément le temps de partir. Le retour au pays intervient enfin, 17 ans après son départ du Borac Cacak, comme il l'a expliqué dans une vidéo publiée sur la chaîne YouTube du club : "nous avons parlé à plusieurs et cette année, nous parvenus à un accord. Il nous a fallu seulement deux minutes. C'était la première fois de ma carrière que je n'avais pas de contrat et il n'y avait donc aucun obstacle à surmonter".
Recrutement 5 étoiles
L'Étoile Rouge s'est sérieusement renforcée pour faire mieux que la 10e place de la saison régulière achevée sur un bilan de 17 victoires pour 17 défaites, à seulement deux succès du Top 8. Outre Teodosic, Nemanja Bjelica (Fenerbahçe), Shabazz Napier (Olimpia Milan), Yago dos Santos (Ulm), Adam Hanga (Real Madrid), Dejan Davidovac (CSKA Moscou), Rokas Giedraitis (Baskonia), Marko Simonovic (Chicago Bulls), Mike Tobey (Barça) et Joel Bolomboy (Olympiakos) sont arrivés à l'intersaison. Le site officiel de l'Euroligue a même classé le club en deuxième position du meilleur recrutement.
Même s'il a réclamé de la patience aux très exigeants supporters du club, il y a largement de quoi bâtir un effectif capable de lutter sur la scène continentale mais aussi de récupérer leur titre en Ligue Adriatique après une défaite 3-2 contre le Partizan.
Ce jeudi, Teodosic foulera la Stark Arena pour la première fois en Euroligue contre l'ASVEL. Un jour de fête pour le vétéran. "Ce sera certainement émouvant pour moi, je voulais ça depuis longtemps", a-t-il avoué. Même s'il n'a été que 26 fois dans le roster et 9 fois dans le 5 de départ avec la Virtus la saison dernière, il reste sur une saison à 10,3 points, 1,6 rebond et 6 passes de moyenne par match. Une influence toujours manifeste, sans omettre son expérience des grands rendez-vous.
