Lyon toujours irrégulier même avec Blanc
Deux victoires et deux défaites : les débuts de Laurent Blanc ne sont ni mirifiques ni catastrophiques. Battu par Rennes (3-2) et l'OM (1-0) mais vainqueur de Montpellier (2-1) et Lille (1-0), l'Olympique Lyonnais n'est pas transcendant, mais il a encore l'espoir de ne pas passer le reste de la saison dans le ventre mou de Ligue 1.
Suite au départ de Peter Bosz, l'ancien sélectionneur de l'équipe de France a voulu évoluer avec une défense à trois. L'expérience a, pour l'heure, duré deux matches et demi. Contre Lille, le 3-5-2 a été submergé pendant les 45 premières minutes et il a fallu un grand Anthony Lopes et l'aide de la transversale sur un lob piqué de Jonathan David, pour que les Lyonnais rentrent au vestiaire sans débours. Sacrifiant Damien da Silva pour Johann Lepenant, Blanc a alors choisi l'option qui sied le mieux aux équipes chancelantes : passer en 4-4-2. Choix gagnant : meilleur quadrillage, meilleur pressing, meilleure projection. Avec un but d'Alexandre Lacazette sur le 2e tir cadré du match, l'OL a pris 3 points essentiels pour maintenir le contact avec le haut de tableau.
Mais le déplacement au Vélodrome, en 4-4-2, a fait retomber le soufflet aussi vite qu'il était monté. Outre la défaite, c'est l'animation globale qui a fait défaut, en plus d'un manque de synchronisation défensive sur le but sur corner de Samuel Gigot. Avec 20 points en 14 matches et une médiocre 8e place au classement, l'OL a l'obligation de terminer cette première partie de saison avec une victoire à domicile. Ce besoin capital est renforcé par l'identité de l'adversaire du soir : l'OGC Nice qui vit peu ou prou les mêmes turpitudes.
Nice, ça carbure enfin !
Difficile de revenir dans un club et d'insuffler une nouvelle dynamique. Après le départ de Christophe Galtier alors que celui-ci était censé s'investir plusieurs saisons dans le projet initié par Jim Ratcliffe, Lucien Favre a effectué un comeback à l'OGC Nice dont on ne sait vraiment s'il a été planifié et s'il est une solution d'avenir.
Au sein d'un club en pleine restructuration, les résultats ont mis du temps à venir, mais il semblerait que le Gym ait trouvé la bonne carburation. Mais depuis un mois, les Niçois sont sur une pente ascendante. Hormis un revers sans conséquence contre Slovacko en Ligue Europa Conference, les Aiglons sont sur une série de 5 matches sans défaite en championnat. Un électrochoc a semble-t-il eu lieu après le revers à domicile contre Angers (1-0), juste avant la trêve internationale. Après une belle résistance au Parc en dépit de la défaite (2-1), la marche avant a été actionnée. Alors que le Gym n'avait inscrit que 8 points, il a enfin décollé avec 3 victoires (Troyes, Lorient, Brest) et deux nuls contre Auxerre et Nantes (1-1). Onze points pris sur 15, voilà des standards davantage en adéquation avec les espoirs niçois.
Malheur au vaincu ?
Ce déplacement au Groupama Stadium constitue donc un vrai test en même temps qu'une opportunité de terminer cette salve de 15 journées sur une bonne note. Pour les deux clubs, la situation au classement est quasiment identique puisqu'une seule unité sépare Lyon (8e, 20 points) de Nice (9e, 19 points).
Avec 7 points de retard sur Marseille et Monaco qui s'affrontent dimanche ainsi que sur Lorient, le temps commence déjà à presser. Un match nul ne conviendrait à aucune des deux équipes. Reste à savoir qui a le plus de pression sur les épaules entre Favre qui paraît avoir sauvé sa tête, du moins momentanément, et Blanc, auréolé d'un statut flatteur (peut-être un peu trop) mais qui aura bien besoin de cette coupure de 5 semaines pour initier une nouvelle préparation physique essentielle pour appliquer ses préceptes de jeu.
Dans les deux cas, ne pas disputer les places européennes serait une désillusion énorme, par rapport au standing de l'OL et de l'OGCN. Vivre une saison sans relief décrédibiliserait les grands projets des deux clubs, d'autant que Lyon est sur le point d'être racheté et que Nice vise le podium de Ligue 1 à brève échéance pour disputer la Ligue des Champions. A priori, la mission sera délicate pour y parvenir dès cette saison. Mais pour y croire encore un minimum, cela passe par 3 points contre un adversaire direct.
