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Open d'Australie : Djokovic aux antipodes pour remettre les pendules à l'heure

AFP
Open d'Australie : Djokovic aux antipodes pour remettre les pendules à l'heure
Open d'Australie : Djokovic aux antipodes pour remettre les pendules à l'heureAFP
Banni comme un malpropre l'an dernier pour son refus du vaccin anticovid, Novak Djokovic avait vu, impuissant, Rafael Nadal conquérir son 21e titre du Grand Chelem. Le Serbe surmotivé est de retour à Melbourne et il faudra être sacrément fort pour le battre.

Se sent-il galvanisé par l'occasion d'égaler le record de titres du Grand Chelem porté par Nadal à 22 après Roland-Garros l'an dernier ?

"Bien sûr ! tranche-t-il. Mon bilan ici est aussi l'une des principales raisons pour lesquelles je suis si content d'être de retour en Australie".

Si Nadal est le roi de la terre battue avec ses 14 trophées à Roland-Garros, Djokovic est celui de Melbourne où il s'est déjà imposé neuf fois depuis 2008, dont trois lors des quatre dernières éditions. N'ayant pas joué l'an dernier, il est sur une série en cours de 21 victoires consécutives à l'Open d'Australie où il compte au total 82 victoires pour 8 défaites (91% de victoires), et même 64 victoires pour 3 défaites (95,5%) depuis son élimination en quarts en 2010.

Affamé de victoires et grand favori de l'édition 2023, Djokovic l'est aux yeux du vainqueur 1988 Mats Wilander: "Je pense que nous n'avons jamais vu de joueur ayant plus faim de revanche et de victoire", a lancé le Suédois, désormais consultant pour Eurosport.

Lourd à porter pendant des mois, le sentiment d'être "le grand méchant" après son expulsion d'Australie en janvier dernier s'est dissipé et le Serbe de 35 ans semble particulièrement heureux de pouvoir rejouer ce Majeur des antipodes qui lui a tellement souri.

Des résultats parlants 

"Mes résultats sont le témoignage de la façon dont je me sens ici", relève-t-il deux jours avant le début du tournoi, en reconnaissant avoir été "un peu ému" par l'accueil du public vendredi lors d'un match caritatif joué contre l'enfant terrible et chéri du public local, Nick Kyrgios.

Privé d'Open d'Australie, Djokovic a également manqué les tournois américains l'an dernier. Mais, assumant totalement les conséquences de son refus du vaccin anticovid (il a notamment reculé au classement ATP jusqu'au 8e rang et joue à Melbourne en tant que 5e mondial), il a profité de ces semaines sans tournoi pour faire quelque chose qu'il avoue peu faire en tant normal en raison de l'accumulation des tournois: travailler en profondeur son jeu et son physique.

"J'ai pu réfléchir avec mon équipe et travailler mon corps, mais aussi mes coups, ce qui m'a permis d'obtenir de très bons résultats par la suite", souligne le joueur qui a remporté l'an dernier cinq des onze tournois joués, dont Wimbledon et les Masters.

Pour sa reprise en 2023, il a commencé par ajouter un 92e titre à sa collection en s'imposant à Adelaide.

Alerte physique 

"Je suis très en forme, résume-t-il. Je suis content de la façon dont j'ai joué à Adelaide où j'ai battu quelques très bons joueurs".

Certains d'entre eux vont se dresser sur sa route à Melbourne où, en l'absence du N.1 mondial Alcaraz, on attend Auger-Aliassime, Ruud, Medvedev, Rune, Sinner, Tsitsipas...

"Il y a beaucoup de jeunes qui ont soif de victoires. Ils veulent mon scalp sur un grand court (...) mais je sais que quand je suis en bonne santé et que je joue mon meilleur tennis, sur ce court (Rod Laver) j'ai mes chances contre absolument n'importe qui", rétorque le champion serbe.

Or, justement, il a dû écourter mercredi après une demi-heure un entraînement avec Medvedev en raison d'une douleur aux ischio-jambiers.

"Ça fait sept jours que je souffre un peu. Mais ça ne devrait pas être un motif d'inquiétude majeur", assurait-il samedi, trois jours avant d'affronter Roberto Carballes (75e) au premier tour.

"Jusque-là, j'ai pu m'entraîner, jouer des points, des sets d'entraînement. C'est un signe positif", souligne-t-il, tout en reconnaissant se montrer "plus prudent" qu'à l'habitude, lui dont une partie de l'exceptionnel travail physique consiste à développer une souplesse de gymnaste. Objectif, soulever la coupe Norman Brooks pour la dixième fois le 29 janvier.

Nadal en est convaincu: le Djoker est "sans aucun doute le favori". En outre, un nouveau titre permettrait au Serbe de retrouver la place de N.1 mondial abandonnée l'an dernier par son éviction sanitaire de certains tournois.

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