Paris 2024 : "Tout le pays souhaite qu'il n'y ait pas de grèves", martèle Guerini
"Il faut que ce moment (les Jeux, ndlr) soit un moment de réussite pour la nation", a insisté le ministre sur la radio franceinfo. "Je rencontre beaucoup d’agents publics, il n’y en a pas un qui m’ait annoncé son intention de faire grève" pendant l'évènement, a-t-il assuré.
Jeudi, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a affirmé que le syndicat déposerait en avril des préavis de grève dans les trois branches de la fonction publique (Etat, territoriale, hospitalière), pour la période couvrant les Jeux olympiques.
Quelques heures après cette annonce du premier syndicat du secteur public, le deuxième (Force ouvrière) lui a emboîté le pas en annonçant un préavis de grève courant du 19 mars, jour d'une mobilisation intersyndicale pour les salaires des agents publics, au 8 septembre.
La CFDT (3e syndicat) et l'Unsa (4e) ont à l'inverse fait savoir qu'ils n'appelaient à ce stade pas à la mobilisation dans la fonction publique pendant les Jeux olympiques et paralympiques.
Samedi sur franceinfo, Stanislas Guerini a jugé "très inexacte" l'affirmation des syndicats selon laquelle il n'y aurait pas de dialogue avec le gouvernement pour préparer les Jeux olympiques. Une réunion entre l'administration et les syndicats est prévue mardi, a-t-il rappelé.
Il a également confirmé que les agents publics mobilisés pendant les JO toucheraient des primes de 500, 1.000 voire 1.500 euros, en fonction de leur degré d'implication et de l'impact de l'évènement sur leur métier.
"Un dispositif particulier, supplémentaire" est prévu "pour les forces de sécurité, qui seront particulièrement mobilisées", a-t-il ajouté, quelques semaines après l'annonce par le gouvernement de primes allant jusqu'à 1.900 euros pour certains policiers et gendarmes.
Stanislas Guerini a également annoncé que 10.000 chèques-emplois service universels (Cesu) seraient versés aux fonctionnaires mobilisés pendant les JO, à hauteur de 200 euros par enfant en règle générale et 350 euros par enfant pour les familles monoparentales.
"On va mettre en place des places de crèche, réserver 1.000 places dans des centres de vacances pour pouvoir aider davantage les familles qui enverraient les enfants en colo", a-t-il conclu.