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Paula Badosa, du spectre de la retraite à la joie d'un quart

Paula Badosa après sa victoire face à Wang Yafan.
Paula Badosa après sa victoire face à Wang Yafan. ANGELA WEISS/AFP
Trois mois après avoir pensé à prendre sa retraite à 26 ans seulement parce que son dos ne lui permettait pas de bien jouer au tennis, l'Espagnole Paula Badosa dansait dimanche sur le court Louis-Armstrong où elle venait de se qualifier pour les quarts de finale de l'US Open.

"L'an dernier, j'étais là mais j'ai dû me retirer (avant le début du tournoi), j'étais très triste. Et là, je reviens un an plus tard et je réussis mon meilleur résultat en Grand Chelem… Il y a quelques mois, je pensais à prendre ma retraite. Alors faire ce beau parcours ici, c'est un rêve qui se réalise", déclare-t-elle les yeux embués après sa victoire en huitièmes contre la Chinoise Yafan Wang (80ᵉ).

Les problèmes dorsaux -liés à une fracture de fatigue à la colonne vertébrale subie en mai 2023 en plein tournoi de Rome- ne disparaitront vraisemblablement pas. Seules des injections de cortisone lui permettent de juguler la douleur et même ainsi, "être bien encore trois ou quatre ans, ce serait génial", avait-elle annoncé en avril dernier.

Retombée à l'époque au 101ᵉ rang de la WTA, elle ne voulait pas se fixer d'objectif précis, mais visait le Top 30 et même le Top10 "dans un an ou un an et demi".

Être au top 

Une partie de l'objectif a été atteint puisqu'elle joue l'US Open en tant que 26ᵉ mondiale grâce à son titre à Washington cet été, le quatrième de sa carrière et le premier depuis deux ans, et à sa demi-finale à Cincinnati. Son parcours à Flushing Meadows va la propulser plus haut encore.

Mais, plus que ça, l'ancienne N.2 mondiale s'est prouvée que lorsque les douleurs se mettaient en veille, elle était capable de -très- bien jouer, au point de viser pour la première fois de sa carrière le dernier carré à New York, sa ville natale. Ce sera mardi face à l'Américaine Emma Navarro (12ᵉ) qui a sorti la tenante du titre Coco Gauff (3ᵉ).

"J'ai toujours dit que si mon dos répondait bien, que ma blessure répondait bien, j'avais le talent qui me permettrait de revenir au sommet. Il fallait juste que mon physique tienne le coup parce que mon mental et mon tennis étaient là", assure-t-elle avant son quart.

De là à ne plus envisager de retraite dans l'immédiat ?

"Quand j'en ai parlé, j'avais mal tous les matins en me levant", explique l'Espagnole. Ça n'avait pas de sens (de continuer). Je considère que jouer au tennis n'a pas de sens si je ne suis pas capable d'être au top, parce que je veux jouer les grands tournois, sur les grands courts. Je veux jouer les derniers tours de chaque tournoi. Je veux être l'une des meilleures joueuses au monde. C'est comme ça que je trouve la motivation tous les jours. Si je n'en suis pas capable, être classée comme je l'étais il y a deux mois n'a pas d'intérêt et c'est très dur mentalement".

"Heureuse" 

Justement, depuis cet été, Badosa retrouve son meilleur tennis, qui plus est sur dur, la surface qui selon les médecins lui est la plus nocive. Or c'est aussi la surface qui lui a réussi le mieux dans sa carrière puisqu'elle y a remporté trois de ses quatre titres WTA (Washington 2024, Sydney 2022 et Indian Wells 2021).

Si c'est sur terre battue qu'elle avait obtenu jusque-là son meilleur résultat en Grand Chelem, avec un quart à Roland-Garros en 2021, c'est également sur terre au printemps dernier qu'elle a commencé à penser à l'après-tennis.

"Je perdais très tôt à chaque tournoi et je me demandais quoi faire", reconnait-elle.

Mais même alors, une petite voix au fond d'elle-même lui disait qu'il fallait "avoir confiance" et qu'elle "pourrait revenir" au plus haut niveau.

"J'ai dit à mon coach "je me donne cette année et voyons ce que je parviens à faire". Eh bien, ça fonctionne, je ne peux pas me plaindre. Je suis heureuse de ce qu'il se passe", affirme-t-elle, un sourire éclairant son visage si fermé ces derniers mois.

Ça valait bien quelques pas de danse sur le Louis-Armstrong.

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