Pavard, Koundé, Dembélé, Coman... Le chantier du versant droit de l'Equipe de France
"Contre l'Australie, en plus du but encaissé, il y a trois situations où on doit mieux faire", a concédé Didier Deschamps lors d'une conférence de presse donnée ce vendredi midi. Bien qu'il ne souhaite pas répondre aux questions concernant les ajustements à faire, le sélectionneur français sait que les Bleus doivent être meilleurs. Notamment au niveau du placement de ses joueurs.
En effet, face aux Socceroos, Adrien Rabiot a parfois un peu trop traîné plus haut qu'il ne l'aurait dû. Cela a été bénéfique à l'Equipe de France, puisqu'il a marqué mais, le milieu de terrain devrait théoriquement rester à son poste pour aider défensivement ses coéquipiers.
Il s'agira aussi de réévaluer la question Benjamin Pavard, fautif sur le but encaissé. En l'absence du défenseur, le tacticien français pourrait céder à l'envie de titulariser Kingsley Coman en tant que piston.
Une défense à 4 avec Pavard ou Koundé ?
Mardi dernier, une erreur de marquage a coûté un clean sheet à l'Equipe de France. En retard dans son couloir droit non seulement sur cette action, mais aussi durant une bonne partie du match, le Munichois s'est ensuite contenté de garder son côté, au détriment de la transition offensive. Résultat, peu de choses à retenir du match d'entrée de Benjamin Pavard, si ce n'est qu'il a été très médiocre.
Pour remédier à cela et éviter de se faire peur face au Danemark - plus qualifié sur le papier que l'Australie, Didier Deschamps pourrait avoir recours à une défense à 3 avec un piston... Ou bien une défense toujours à 4 mais à la place de Pavard, choisir Jules Koundé.
Petit hic, le Barcelonais n'est pas latéral droit de nature. Le défenseur a été formé dans l'axe et évolue ainsi très bien au FC Barcelone. Et à chaque fois qu'il a été mis à droite en Bleus, il a performé en deça de ses capacités. Certes, ce samedi pourrait être l'exception, mais, il serait toujours plus sécurisant de le voir évoluer dans sa position de prédilection.
En outre, si Didier Deschamps venait à toujours hésiter, il pourrait tout à fait laisser tomber le fait de titulariser Pavard ou Koundé et privilégier une défense à 3, et un milieu à 5. Un piston droit serait donc le bienvenue et puisque le défenseur du FC Bayern n'a pas été bon sur le plan offensif non plus, Kinglsey Coman a ses chances.
Garder Dembélé ou titulariser Coman ?
"Ousmane Dembélé a progressé énormément sur le plan offensif et défensif, parce qu'on le lui demande aussi dans son club. J'en parle avec lui, c'est plus de l'ordre du placement, pour avoir des efforts moins importants à faire. Contre l'Australie, il y a eu deux situations où il a été un peu défaillant, je lui ai dit de corriger et il a bien corrigé." Par ces paroles, Didier Deschamps a réaffirmé sa préférence pour Dembélé et son envie de le voir évoluer à droite. Performant en tant qu'ailier, il pourrait tout aussi bien être testé par le sélectionneur français et chargé de remplir un rôle de piston. Probablement plus lors d'un dernier match de poules, lorsqu'un passage en huitièmes sera acté.
La dernière option du Champion du monde 98 serait de titulariser Kingsley Coman et lui donner ce rôle de piston. Rôle qu'il a déjà rempli l'an passé au Bayern. Face à une équipe aussi offensive que le Danemark, la solidité défensive n'est pas à négliger et miser sur un homme plus habitué à défendre, tout en se montrant percutant quand il le faut en attaque, peut s'avérer payant.
Néanmoins, Coman ne s'est pas entraîné avec le reste du groupe jeudi soir. Gêné aux adducteurs, on a préféré le préserver. Didier Deschamps a donc bien à faire en marge du match face au Danemark, voire de la Coupe du monde dans son ensemble.