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En 2016 à Rio, Élodie Clouvel avait décroché une médaille d'argent historique pour le pentathlon moderne français, qui avait jusque là dû se contenter du bronze. Huit ans plus tard, et après son échec à Tokyo, elle était de retour en finale et ambitionnait bien de prendre sa revanche pour enfin rafler l'or, même si la Hongroise Michelle Gulyas était la grandissime favorite. À ses côtés, l'autre Française Marie Oteiza ambitionnait de créer la surprise.
Pour cette dernière, l'espoir n'a même pas duré deux minutes. Chute malencontreuse sur l'épreuve de saut d'obstacles, 0 points, espoirs brisés. Rude pour la Tricolore, et tous les espoirs reposaient alors sur Clouvel. Elle a assûmé, même si elle a fait tomber une barre qui lui a coûté 7 points. Dès le round bonus d'escrime, elle a pris les devants, raflant la mise et s'installant en tête.
Mieux, sur le 200 mètres nage libre, elle a continué sur sa lancée. Une troisième place juste devant sa rivale hongroise et la voilà qui conservait la tête avant le Laser Run, mélange de course à pied et de tir. S'élançant avec 13 secondes d'avance sur Gulyas et 33 sur la quatrième, on voyait mal comment le podium pouvait lui échapper.
Mais encore fallait-il faire le travail, et notamment au tir, où elle avait connu des difficultés en demi-finales. Dès le premier tir, elle craquait et laissait sa rivale lui passer devant. Elle réduisait l'écart au deuxième, mais ressortait à la lutte avec Seung-min Seong. Heureusement, il y avait suffisamment de marge, et ne pas la voir sur le podium semblait alors inenvisageable.
La Hongroise s'envolait après un troisième tir parfait, et ses deux poursuivantes constataient les dégâts. Impériale derrière le pistolet, Michelle Gulyas terminait impeccablement et allait s'offrir le titre olympique. Pas de regrets pour Élodie Clouvel, qui a assuré sur son dernier tir, et qui terminera à moins de 10 secondes de sa rivale. Elle est vice-championne olympique, encore !
