Philippe Diallo se déclare candidat à sa propre succession à la tête de la FFF dans les colonnes de L'Equipe
Ancien directeur de l'Union patronale des clubs professionnels, trésorier puis vice-président de la FFF depuis décembre 2021, Philippe Diallo a été nommé en janvier 2023 en remplacement de Noël Le Graët avant d'être élu en juin de la même année avec 91% des voix jusqu'en 2024.
Alors que les dossiers de candidature sont à déposer au plus tard le 14 novembre prochain, il est certain d'être réélu. Néanmoins, il s'est exprimé dans les colonnes de L'Equipe pour défendre son bilan et ses ambitions pour les 4 années à venir.
"Quand j'ai pris en charge la Fédération, il y avait une image écornée, une gouvernance fragilisée et un modèle économique questionné, a-t-il rappelé. Désormais, l'image est restaurée, la gouvernance a été apaisée et nous avons renforcé le modèle économique".
Pour l'heure, il n'a pas encore établi sa liste pour l'accompagner : "je me présente en homme seul car c'est d'abord un choix personnel, même si je pense avoir montré une capacité à travailler collégialement. À partir de maintenant, je vais construire ma liste. Elle reflétera la diversité du football français". A priori, cela sera sans Jean-Michel Aulas, l'actuel président de la Ligue féminine professionnelle.
Au-delà des résultats sportifs chez les A, les Olympiques et les catégories de jeunes, le contrat signé jusqu'en 2034 pour 100M€ par an avec Nike est un succès indéniable car la FFF touchera plus du double par rapport au contrat précédent. "J'ai mené la négociation pour le contrat d'équipementier avec un succès formidable, a-t-il plaidé. Grâce à ce contrat et d'autres, on a donné une visibilité économique à la Fédération pour les dix prochaines années". Avec cet argent, la FFF se met à l'abri après que la LFP n'a eu que la moitié du milliard attendu, ce qui représente également un manque à gagner pour le football amateur.
Parmi ses objectifs à mener à bien d'ici 2028, Diallo souhaite demander "la clarification des compétences entre la Fédération, les Ligues et les districts. Il faut continuer à développer le football qui a un rôle social essentiel". Il souhaiterait aussi gagner 500.000 licenciés, ouvrir une réflexion sur le déroulement de la Coupe de France ainsi que sur une L3 professionnelle après que les aides pour les championnats fédéraux, ce qui inclut le National 1, ont été revues à la hausse.
Enfin, il a assuré Vincent Labrune et Didier Deschamps de son soutien, tout en atténuant l'échec du mandat d'Hervé Renard à la tête des Bleues.
Jamel Sandjak, président de la Ligue de Paris-Île-de-France, et Frédéric Thiriez, ex patron de la LFP qui s'était présenté en 2020, sont potentiellement les deux adversaires principaux de Diallo pour les prochaines élections à la présidence de la FFF. Ni l'un ni l'autre ne se devraient se présenter face à lui.