Plus de 17 millions de vues pour Inoxtag au sommet de l'Everest
Mis en ligne samedi en début d'après-midi sur la plateforme détenue par Google, où il est numéro un des tendances, ce film de près de 2h30 intitulé "Kaizen" (terme japonais dont l'une des significations est "changement vers le mieux") a généré plus de 100.000 commentaires, souvent dithyrambiques, et récolté plus de 1,5 million de "j'aime".
"Des chiffres très exceptionnels", selon un porte-parole de YouTube, interrogé dimanche par l'AFP, pour qui il s'agit d'"un des meilleurs lancements de l'histoire" de la plateforme en France, même s'il est loin de ceux des stars américaines comme MrBeast qui peut cumuler rapidement plusieurs dizaines de millions de vues.
Preuve que le documentaire touche un public plus large que la sphère d'internet, le groupe de médias privé TF1 a annoncé lundi que "Kaizen" serait disponible sur sa plateforme TF1 à partir du 28 septembre, avant une diffusion sur la chaîne TF1 le 8 octobre.
De son vrai nom Inès Benazzouz, le YouTubeur de 22 ans aux 20 millions d'abonnés sur les réseaux sociaux ne connaissait ni les techniques ni les codes de l'alpinisme avant de se lancer dans son défi, se soumettant à un entraînement intensif avec un guide, Mathis Dumas.
Le récit de son année de préparation et de son ascension a également cartonné en salles, réunissant quelque 340.000 spectateurs dont 40.000 à l'étranger (Belgique, Québec, Maroc, etc.) aux avant-premières vendredi soir et samedi matin.
Pour un contenu mis en ligne gratuitement quelques heures plus tard, "c'est du jamais vu", a commenté pour l'AFP Nathanaël Karmitz, l'un des dirigeants du distributeur français MK2, vantant "l'envie de l'expérience collective" et un film qui "mérite d'être vu sur grand écran".
Inoxtag fait partie des créateurs de contenus affiliés au groupe Webedia, producteur du documentaire.
S'il montre les dégâts du surtourisme, la pollution, ainsi que les risques liés à cette expédition, "Kaizen" a suscité certaines critiques
Sur X, le journaliste Vincent Manilève s'est "étonné" de ne voir "aucune mention légale de publicité" sur YouTube, "surtout quand on voit à quel point les placements de produits sont omniprésents" dans le documentaire. Celle-ci a depuis été ajoutée.