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Plusieurs engagements envolés depuis la candidature

Tony Estanguet à Paris le 13 juin.
Tony Estanguet à Paris le 13 juin.JULIEN DE ROSA/AFP
Depuis la candidature de Paris aux Jeux olympiques et leur obtention en 2017, le projet a subi de multiples retouches du côté des organisateurs (Cojo), de l'État et des collectivités. Éventail des engagements initiaux qui ont disparu en sept ans.

Des JO populaires ?

Le prix des billets – jugé trop élevé par beaucoup – a bien malmené la promesse de Jeux populaires, et ce même si les organisateurs assurent que les billets sont dans la même gamme de prix qu'aux JO de Londres.

Autre interrogation : la cérémonie d'ouverture inédite sur la Seine a subi un sérieux lifting. Annoncée en 2021, elle n'était pas dans le dossier de candidature, mais depuis longtemps dans les têtes d'Emmanuel Macron, de la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo et des organisateurs.

Après une première bataille entre la mairie de Paris qui voulait le plus de monde possible et des autorités publiques bien plus frileuses, il avait été annoncé qu'elle puisse accueillir 600 000 spectateurs : 500 000 gratuitement sur les quais hauts et 100 000 payants sur les quais bas.

Mais, pour des raisons de sécurité, c'est désormais 222 000 spectateurs gratuits en plus des payants. Et la philosophie a changé : plus question de tenter sa chance depuis toute la France. C'est désormais sur invitation – notamment de l'État, du Cojo et des collectivités locales – que les heureux élus seront désignés.

Habitants des quartiers populaires, associatifs et personnes dont la vie a été perturbée par la préparation des JO doivent être invités. Au final, le public devrait être plus nombreux qu'au Stade de France.

"Les Jeux financent les Jeux"? L'État et les collectivités aussi

Contrairement à l'idée largement répandue dans l'opinion, c'est majoritairement de l'argent privé qui finance les Jeux. Mais, contrairement à ce qu'a affirmé l'exécutif pendant des mois avec son slogan "Les Jeux financent les Jeux", l'État et les collectivités mettent aussi la main à la poche. À l'automne 2023, ils avaient déjà mis plus de 2,4 milliards d'euros d'argent public dans des infrastructures, des travaux urbains, mais aussi dans le laboratoire antidopage, etc, selon des documents officiels.

Un nouveau coup de pouce de l'État pour les Jeux paralympiques, à hauteur de 30 millions d'euros, était récemment en discussion.

La facture totale n'est pas encore connue. Il faudra y intégrer notamment les coûts liés à la sécurité publique, et les primes distribuées aux fonctionnaires, en premier lieu les policiers. "Pas d'impôt JO", a répété Emmanuel Macron. Mais il y a bien des dépenses liées aux JO dans les comptes de l'État.

Le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, a indiqué que les investissements publics pourraient atteindre entre "trois" et "cinq milliards d'euros". Réponse après les JO.

Du métro gratuit au ticket à quatre euros

Le dossier de candidature prévoyait que "tous les détenteurs de billets pourraient voyager gratuitement sur l'ensemble du réseau d’Île-de-France". Cela ne sera finalement pas le cas. La décision a été prise en décembre 2022 lors de la révision budgétaire du comité d'organisation, afin de faire des économies.

Plusieurs mois plus tard, Ile-de-France mobilités (IDFM), qui gère les transports franciliens, a annoncé une tarification spéciale JO : 4 euros le ticket de métro, au titre du renforcement de la fréquence des lignes à hauteur de 15 % pendant les JO. Soit près du double du prix habituel.

Pas de natation olympique dans la piscine olympique

Un des seuls ouvrages sportifs construit pour les JO est le centre aquatique olympique (CAO) de Saint-Denis. Mais, il n'accueillera pas la natation. Situé en face du Stade de France, le CAO et son impressionnante charpente en bois accueillera water-polo, plongeon et natation synchronisée. En effet, pour faire face au risque de dérive budgétaire, ce bâtiment, construit sur des fonds publics, a été redimensionné.

Exit alors la natation, sport roi déménagé dans un premier temps dans des bassins temporaires jouxtant le CAO, puis finalement dans l'ouest parisien, à La Défense Arena.

Environnement, d'une contribution positive à une simple réduction des émissions

Les organisateurs annonçaient au départ une contribution "positive" avec l'idée de compenser plus d'émissions de CO2 que celles qui seront émises. Cette notion a été abandonnée, critiquée par des observateurs, pour donner l'illusion trompeuse d'un événement indolore pour l'environnement. L'objectif du Cojo est de réduire de moitié les émissions de CO2 par rapport aux JO précédents. Elles sont composées d'un tiers de déplacements, un autre pour les constructions et un dernier tiers pour les activités directement liées aux Jeux, selon le Cojo.

France gouvernement

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