Pour accéder au Top 8, l'AS Monaco ne doit pas sous-estimer l'Étoile Rouge de Belgrade
Sortie vainqueur de son duel face au FC Barcelone en supériorité numérique pendant 90 minutes en comptant les arrêts de jeu (2-1), l'AS Monaco s'est embourbée en Croatie sur la pelouse gorgée d'eau contre le Dinamo Zagreb mais avait arraché un point en toute fin de match (2-2).
Pour cette troisième journée, les Rouge-et-Blanc reçoivent l'Étoile rouge de Belgrade, 33e sur 36 avec aucun point engrangé, un but inscrit pour six encaissés. 14es avec 4 points, les Monégasques sont dans le coup et une victoire leur permettrait d'accéder potentiellement au Top 8. La réception du club titré en 1991 constitue l'occasion parfaite pour y parvenir.
Toujours invaincu en Ligue 1, le club du Rocher a manqué le coche vendredi contre Lille (0-0) et le PSG est revenu à sa hauteur. Si le rendement offensif pourrait être meilleur (14 buts inscrits en 8 journées), la solidité défensive (4 buts encaissés) est une grande force et c'est souvent par la solidité qu'arrivent les meilleurs résultats dans cette compétition.
En conférence de presse, Adi Hütter n'a pas caché sa satisfaction : "quand on compare les statistiques de nos matches cette saison avec ceux de la saison passée, on voit qu'on concède moins d'occasions et moins de tirs. Donc, c'est clair, nos joueurs protègent mieux notre but. C'est un état d'esprit, défendre. Je trouve les joueurs plus connectés les uns aux autres, plus concernés par le travail défensif. Il y a cette volonté de tous les joueurs de couper les passes, les centres, les tirs".
Cette intelligence tactique est incarnée par le capitaine Denis Zakaria, en très grande forme depuis le début de saison en plus d'être décisif, comme ce fut le cas sur le penalty du 2-2 à Zagreb.
Des rotations à prévoir
Pour voir loin, Monaco doit ménager ses forces. Avec 5 matches à disputer en un peu plus de 2 semaines et le choc azuréen contre Nice dimanche après-midi (17h) en perspective, Hütter doit penser à faire tourner son effectif. En conférence de presse, Vanderson confirmait cette tendance de fond : "nous sommes un groupe et il est important qu’il y ait une rotation dans une saison avec plusieurs compétitions. Le coach a mis ça en place et tout le monde adhère. Je sais que je ne jouerai pas tous les matchs, mais c’est pareil pour tout le monde, ce qui fait que chacun est frais avant de disputer une rencontre. C’est une bonne chose que chacun comprenne ce besoin de faire tourner, d’autant que tous les postes sont doublés".
Face à des Serbes qui n'auront rien à perdre, l'ASM doit avoir retenu la leçon contre le Dinamo : quand ils sont dans la position du favori, les Rouge-et-Blanc doivent affronter des équipes repliées. "C'est peut-être plus compliqué face à des équipes qui jouent devant leur but", a confirmé le latéral brésilien, bien conscient que le statut d'invaincu contraint à l'excellence match après match : "une pression supplémentaire ? C’est certain que cette série en championnat comme en C1 nous oblige à maintenir notre niveau. Mais nous gérons bien cela, et comme notre objectif est de retourner en Ligue des Champions l’an prochain, il est important d’étendre au maximum cette série d’invincibilité".
Avant d'enchaîner Bologne, Benfica, Arsenal, Aston Villa et l'Inter, Hütter a qualifié ce duel face à l'Étoile Rouge comme un "match clé". Si l'ambition du Top 8 n'est pas évoquée, celle a minima de disputer les barrages n'est pas feinte et, de sa propre analyse, les Serbes ont davantage de qualités que le Dinamo : "je ne sais pas quelle équipe ils aligneront demain mais ils ont fait deux très bons matches en Ligue des champions. Ils auraient dû gagner contre Benfica, elle méritait mieux que cette défaite. Contre l'Inter, ils ont perdu 4-0 mais après avoir fait une très bonne première période". Simples précautions oratoires ou véritable mise en garde ? Autre chose qu'une victoire serait une contre-performance et pourrait mettre en péril l'avenir européen de l'ASM.