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Pour atteindre son rêve, l'Espagne doit écarter une Géorgie décomplexée

Pablo Gallego
Les Espagnols doivent confirmer leur très bon tournoi ce dimanche.
Les Espagnols doivent confirmer leur très bon tournoi ce dimanche.PATRICIA DE MELO MOREIRA/AFP
Avec l'étiquette de favorite obtenue en phase de poules, l'Espagne avance en huitièmes de finale de l'Euro 2024 où se présente face à elle la Géorgie, une sélection à prendre au sérieux.

Le football déployé lors de la phase de poules de l'Euro 2024 par la sélection espagnole a surpris les observateurs – dans le bon sens du terme –, tant, sur le papier, celle-ci n'était pas attendue comme favorite claire. Mais après trois victoires nettes et sans bavure, l'Espagne s'est octroyé le droit de rêver d'aller au bout. 

En face, le collectif de Willy Sagnol a tout à gagner après avoir réussi son objectif de sortir d'une poule compliquée avec le Portugal, la Turquie et la République tchèque. Emmenée par Khvicha Kvaratskhelia et Georges Mikautadze, la Géorgie va jouer son rôle de poil à gratter jusqu'au bout. 

L'Espagne veut garder les pieds sur terre 

C'est sur un sans-faute que l'Espagne a terminé la première partie de l'Euro 2024 en s'imposant face à l'Albanie (1-0). Avec 9 points et aucun but encaissé, la Roja a marqué les esprits et obtenue officiellement son étiquette de prétendante sérieuse au titre. Le sélectionneur Luis de la Fuente, qui en est conscient, tente de calmer le jeu. 

"Nous pouvons rêver, a avoué De la Fuente en conférence de presse après la victoire contre les Albanais. Mais il faut garder les pieds sur terre. Être favori, cela signifie que nous sommes considérés comme bons, ce qui est fantastique, mais cela ne garantit rien"

Fabian Ruiz face à la Croatie, Nico Williams contre l'Italie et Ferran Torres contre l'Albanie : l'Espagne a des arguments pour croire en ses chances, sans oublier les Rodri, Lamine Yamal et autre Dani Carvajal. Mais au-delà des individualités, c'est surtout par son football que les Espagnols ont impressionné, laissant de côté leur – trop – traditionnel – et obsolète – tiki-taka, pour laisser place à un style de jeu bien plus vertical. La Roja joue avec un vrai 9 et met des flèches percutantes sur les ailes. Un changement de philosophie qui fait beaucoup de bien. 

La Géorgie est un rival connu des hommes de Luis de la Fuente. En effet, lors des éliminatoires à l'Euro, les deux nations se sont retrouvées dans le même groupe et les matches s'étaient soldés sur deux victoires des Espagnols, dont une très large (7-1 en Géorgie et 3-1 en Espagne).

Des résultats sur lesquels Dani Carvajal avoue à AS qu'il ne faut pas prendre comme références : "ce serait une erreur. Le match à Tbilissi était irréel. Le terrain était mou, le ballon circulait beaucoup, il pleuvait, ils sont venus presser haut et ils ont fait une erreur. Je pense que le match ressemblera davantage à celui de Valladolid, où nous avions commencé le match en perdant". Si la Géorgie a tout à gagner, l'Espagne, elle, a tout à perdre. 

Que du plus pour la Géorgie 

"On va entrer dans ce match avec beaucoup de confiance parce qu'on n'a absolument rien à perdre. Pour moi, on a déjà remporté l'Euro 2024."

C'est ce qu'a déclaré Willy Sagnol en conférence de presse d'avant-match, ce samedi à Cologne. Sortie comme meilleur troisième d'un groupe F où figuraient aussi la Turquie, la République tchèque et le Portugal, la Géorgie a joué crânement sa chance pour arriver en huitièmes, étant sûre de ses forces en présence. 

Les Géorgiens n'auront eu que quatre jours de repos avant la rencontre, contre six pour les Espagnols. Un temps de repos qui aura surement toute son importance ce dimanche soir"les choses sont ce qu'elles sont, mais on aurait bien aimé avoir ces deux jours en plus", a-t-il admis, tout en se disant "sûr que les joueurs auront bien récupéré et qu'ils seront très motivés".

Concernant le fameux match des éliminatoires où la Géorgie avait encaissé un cuisant 7-1 à Tbilissi, en septembre 2023, l'entraineur français préfère voir le positif : "parfois, pour progresser dans la vie, on a besoin de matches comme ceux-là (...). Et si on en est là aujourd'hui, je suis sûr que c'est aussi parce qu'on a appris beaucoup de choses de ce match"

"C'est une compétition différente, une atmosphère différente dans un environnement différent, un match différent, et tellement de choses peuvent arriver", a-t-il conclu. 

France gouvernement

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