Pour Burruchaga, "Messi continue de jouer comme un enfant de 20 ans"
Le Messi du Mondial 2022 vaut-il le Maradona de 1986 ?
Sans aucun doute. Il est le meilleur joueur du monde depuis vingt ans. Il joue d'une manière différente, typique de son âge et de l'équipe qui l'entoure. Il aide davantage, il fait toujours ses coups de pinceau, mais peut-être moins fréquemment qu'il y a huit ou quatre ans. Au Brésil (lors de la victoire en Copa América en 2021) le poids qui pesait sur ses épaules est parti et on voit un autre Messi.
La place de Messi dans l'histoire changera-t-elle s'il ne remporte pas la Coupe du monde ce dimanche ?
Messi ne va pas être plus ou moins que Maradona ou un autre, qu'il gagne ou perde. Il fera partie des meilleurs de l'histoire avec les Alfredo Di Stéfano, Johan Cruyff, Pelé, Maradona. J'espère qu'il gagnera la Coupe du monde, c'est ce que nous voulons en tant qu'Argentins. Surtout que c'est dernier défi, après tant de critiques à son égard.
Comment analysez-vous le match contre le Croatie ?
Un match formidable de l'Argentine, sauf dans les 25 premières minutes, où il y a eu match, avec des Croates qui ont dominé avec le ballon. L'équipe a ensuite su faire la différence. Les deux buts avant la pause ont été décisifs et la deuxième mi-temps a été à sens unique. L'Argentine était une véritable équipe, avec Messi dans sa plénitude. L'équipe en avait besoin, cela s'est vu, cela a été réalisé et il ne reste plus qu'un match.
Que représente votre but historique lors de la finale de 1986 ?
"Ce fut le moment le plus heureux de ma vie. Nous sommes d'accord que les répercursions ne sont pas les mêmes que maintenant, les chiffres ne sont pas les mêmes (rires). Maintenant c'est beaucoup plus massif, ça transcende beaucoup plus. Mais je garde ce but dans mon coeur, je continue à revoir les images, je veux encore y penser, encore plus pendant ce Mondial. C'était il y a 36 ans, la moitié de ma vie J'ai réalisé ce que très peu ont réalisé.
Comment s'est passé le retour en Argentine après un titre au Mexique ?
Bilardo nous a obligés à retourner en Argentine après la Coupe du monde. Les temps étaient différents. C'était quelque chose de magnifique parce que quand tu vois ton pays qui te reçoit, avec les supporters de toutes les équipes de foot argentines et de toutes les catégories, il n'y a pas de meilleure récompense que de voir la joie de ces gens.
Comment jugez-vous le niveau de football de ce Mondial au Qatar ?
Jusqu'à présent, je n'aimais pas beaucoup cette Coupe du monde. Je n'ai pas vu de grands matchs, honnêtement, sauf par exemple l'Angleterre contre la France en quart de finale. A part ça je n'ai pas vu de grands matchs, c'était plat. J'ai vu des équipes qui se promenaient sur le terrain. Je n'ai pas vu de grandes performances individuelles. Neymar a été blessé, Cristiano Ronaldo n'a pas joué. C'était une Coupe du monde bizarre.