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Pour Renaud Lavillenie, manquer les JO de Paris n'est "pas un drame"

Renaud Lavillenie reste philosophe.
Renaud Lavillenie reste philosophe.Profimedia
"Ce n'est pas un drame" : le champion olympique 2012 du saut à la perche Renaud Lavillenie a accueilli avec recul sa non-qualification pour les Jeux de Paris au bout d'une course contre-la-montre, neuf mois après une opération au niveau des ischio-jambiers, dimanche à Angers.

Q: Comment vivez-vous votre non qualification pour les Jeux de Paris ?

R: "Je n'ai jamais menti là-dessus. Si j'avais 25 ans et que j'étais en pleine bourre, potentiellement je raterais les Jeux de ma vie, mais les Jeux, je les ai gagnés une fois, je les ai presque gagnés une deuxième fois (il a été médaillé d'argent en 2016 à Rio, ndlr), j'ai eu de quoi faire. Le saut à la perche, l'athlé, ne tournent pas que autour des Jeux. Si ne pas faire les Jeux à Paris me permet de faire deux ou trois Championnats du monde de plus, je prends : pour moi, la régularité, ça a toujours été ma motivation et ma source de plaisir. Franchement, j'aurais été à l'ouest, en difficultés, j'aurais eu mal, je me serais sûrement posé d'autres questions, mais là, quand je vois dans le temps imparti ce que j'ai réussi à refaire, clairement je continue. Et les Jeux de Paris, je les vivrai différemment. Ce n'est pas grave, ce n'est pas un drame en soi, je prendrai une semaine de vacances avec mes enfants, ça ne me fera pas de mal, et surtout, je vais continuer à bosser ce que j'ai réussi à mettre en place depuis quelques mois, tout simplement. Il y a un truc que j'ai en tête, c'est juste sauter au All Star Perche (le meeting qu'il organise à Clermont-Ferrand, ndlr) l'année prochaine. C'est un truc con, mais ça fait deux années que je n'y saute pas, et c'est mon événement, c'est mon truc. J'ai réussi à réparer peut-être l'irréparable entre guillemets d'un point de vue physique. On a vu avec mon équipe qu'il y a encore de quoi faire, je suis confiant pour la suite."

Q: Vous semblez accueillir l'idée avec philosophie...

R: "Objectivement, il y a quelques mois, j'étais dans une situation où, évidemment, tout le monde était confiant, parce que j'envoyais des messages positifs, que j'ai déjà fait des trucs de fou par le passé, mais au fond de moi, il y a des moments où j'étais vraiment dans le dur, j'en ai chié. J'ai gardé le frein à main pendant six, sept mois, c'est dur à accepter. Après, tout de suite, tu as un mois et demi, deux mois maximum (pour se qualifier). J'étais très réaliste. Quand je vois ce que je fais en Pologne (5,72 m fin mai), je me dis que le mois de juin va être top. Sauf qu'il s'est avéré compliqué, avec d'un côté, moi qui me fais mal, et de l'autre, des conditions dans lesquelles tu ne peux quasiment jamais t'exprimer correctement, sereinement. Il me manque les deux semaines que j'ai perdues à cogiter dans tous les sens, parce que j'avais ma lésion (aux ischio-jambiers)."

Q: Vous saviez depuis votre opération qu'une course contre-la-montre vous attendrait...

R: "Il y a neuf mois, j'étais à Paris sur un lit d'hôpital en train de me faire charcuter l'ischio. Personne ne me voyait revenir et défendre mes chances. Je pense que j'ai réussi à déjouer pas mal de pronostics. C'est frustrant de s'arrêter au pied de la dernière marche. Mais c'est plutôt glorifiant d'avoir réussi (à concourir). J'ai dû raccourcir pas mal de délais de préparation pour y arriver. Ce qui est important pour moi aujourd'hui, c'est que je suis entier, je suis encore compétitif. Maintenant, j'accepte de me projeter sur la suite. Il n'y a plus à se dire, JO, Paris ou quoi. C'est fini, la page est tournée. J'espère une belle fin de saison au mois d'août avec des belles compétitions pour se tourner vers 2025. Il y a les Championnats du monde à Tokyo qui me font bien envie."

Propos recueillis en zone mixte.

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