Pour son retour à Nice, Patrick Vieira veut confirmer le début de saison de Strasbourg
De la revanche dans l'air
Patrick Vieira est de retour à Nice, dans la peau de l'entraîneur de Strasbourg. Forcément, l'instant a une saveur spéciale pour l'ancien milieu de terrain. Arrivé en 2018, il a vécu au premier chef le rachat du club par Jim Radcliffe et INEOS en 2019. "C’est un sentiment mitigé, s'est-il épanché en conférence de presse d'avant-match. J’ai rencontré des gens extraordinaires dans ce club, et j’en garde de bons souvenirs. Je pense aussi que le bilan sportif a été excellent par rapport à ce que j’ai pu entendre et ce qui a été dit. Le projet, lorsque j’étais à l’OGC Nice, c’était de faire du trading, mais les choses ont changé du jour au lendemain avec l’arrivée du nouveau propriétaire et, malheureusement, ce problème de communication avec les dirigeants à l’époque a rendu les choses très compliquées".
Plus de trois ans après son éviction, il incarne les débuts du projet BlueCo au Racing. Pour l'heure, le bilan est positif avec 6 points pris sur 9 : "après des adversaires comme Monaco, Lyon ou Toulouse qui sort d’une très belle saison avec la Coupe de France puis Nice ce dimanche, on fait face à des équipes qui prétendent à des places européennes. Avoir ce nombre de points : c’est une bonne chose".
En revanche, l'aspect mathématique est une partie du tableau. Vieira est là pour proposer un contenu chatoyant : "en tant que coach, je ne me focalise pas seulement sur le nombre de points. Je m’attarde aussi sur la qualité de notre jeu. On doit encore progresser et beaucoup mieux jouer. Il y a beaucoup d’axes d’amélioration si on veut gagner plus de matches". Si Habib Diallo et Jean-Ricner Bellegarde sont partis cet été pour 35M€ sans les bonus, Habib Diarra, lui, est resté et c'est aussi un témoignage de la volonté du club de valoriser ses jeunes éléments, même quand une offre de 25M€ arrive de Premier League.
C'est juste une question de tempo
Deux buts inscrits en trois matches : ça commence à gronder du côté de Nice. Alors que le Gym a conservé ses meilleurs éléments, à commencer par Képhren Thuram, et s'est même renforcé dans le secteur offensif avec les arrivées de Morgan Sanson et Jérémie Boga, il n'a pas encore trouvé la solution pour fluidifier son jeu d'attaque.
À peine arrivé sur la Riviera, Francesco Farioli a déjà eu droit à des bordées de sifflets émanant des tribunes alors que les Aiglons essayaient de prendre en défaut l'Olympique Lyonnais, sans y parvenir (0-0). Si les supporters azuréens ont des exigences immédiates, le technicien italien, lui, a constaté une amélioration dans la construction : "contre Lille, je me rappelle que nous avions eu peu de possession et pas beaucoup de contrôle sur le match. J'avais dit que qu'il fallait être capable de changer le rythme pendant le match. C'est ce qui s'est passé contre Lorient puis contre Lyon".
Soucieux d'expliciter sa pensée, l'ancien membre du staff de Roberto de Zerbi a détaillé ce qu'il recherchait dans la production. La vitesse n'est pas nécessairement l'alpha et l'omega. L'important de maîtriser le tempo. "Pour nous, ralentir le jeu sur les phases de construction avec les défenseurs centraux aide à créer les bonnes conditions pour attaquer et donner le ballon à nos attaquants dans les meilleures conditions possibles", a-t-il expliqué. Nous sommes l'équipe qui a fait le plus de dribbles, parce que les ballons arrivent à nos attaquants dans de meilleurs conditions par rapport aux autres. C'est important de calmer le jeu pour mieux repartir".
Treizième au classement, sans victoire jusqu'à présent, Nice a déjà une obligation de résultat, ne serait-ce que pour travailler sereinement pendant la trêve internationale. Trouver des automatismes dans le dernier tiers et enfin briller offensivement : les Aiglons doivent s'éviter des complications dès le premier mois de compétition.