Première réussie pour Nagelsmann : l'Allemagne a battu les États-Unis avec la manière
Après avoir été menés au score par Christian Pulisic (27e), le capitaine Ilkay Gündogan (39e), Niclas Füllkrug (58e) et Jamal Musiala (61e) ont retourné la rencontre à Hartford. Nagelsmann s'inscrit ainsi parfaitement dans la lignée de ses quatre prédécesseurs : Rudi Völler, Jürgen Klinsmann, Joachim Löw et Hansi Flick avaient tous débuté leur mandat par une victoire. Mercredi, le Mexique, vainqueur de la Gold Cup, sera le deuxième adversaire de la sélection allemande lors de son voyage aux Etats-Unis.
Nagelsmann a surpris avec sa première composition. Au milieu, Pascal Gross a remplacé Joshua Kimmich, malade, au côté de Gündogan, tandis que le remplaçant attendu, Leon Goretzka, a pris place sur le banc. Le revenant Mats Hummels formait la défense centrale avec Antonio Rüdiger et a fait sa première apparition internationale depuis l'élimination en huitièmes de finale de l'Euro 2021.
Le nouveau sélectionneur, vêtu d'une chemise à carreaux très voyante, s'est montré extrêmement engagé dès la première minute devant 37 743 spectateurs. Nagelsmann a coaché à haute voix et avec beaucoup de gestes. Il a également demandé de temps en temps à ses joueurs de venir sur la ligne de touche pour de courts entretiens individuels.
L'écriture de Nagelsmann directement reconnaissable
L'idée de jeu de l'homme de 36 ans était clairement reconnaissable. Nagelsmann a misé sur un pressing haut, une agressivité dans les duels et un jeu offensif variable. Cela a permis à son équipe de gagner régulièrement des ballons dans la moitié de terrain de l'adversaire en début de match - et tout s'est ensuite enchaîné rapidement. Le ballon est passé par Füllkrug et Florian Wirtz avant d'arriver à Grs, dont la finition réfléchie a trouvé le poteau (11e).
En possession du ballon, Füllkrug se déplaçait souvent sur les ailes pour laisser de la place à Wirtz, Musiala ou Leroy Sane. Pourtant, le joueur de Dortmund a eu la plus grande chance d'ouvrir le score en position centrale. Mais sa conclusion était trop mal placée (22e).
Dans cette rencontre au rythme effréné, les visiteurs ont toutefois rencontré des problèmes lorsqu'ils ne parvenaient pas à récupérer le ballon lors du pressing ou lorsqu'ils le perdaient en possession du ballon dans le système 3-4-3. Des lacunes plus importantes sont apparues lors de la transition vers la défense. L'arrière gauche Robin Gosens a montré quelques faiblesses dans son comportement défensif, ce qui était déjà le cas sous le prédécesseur de Nagelsmann, Hansi Flick.
Une phase initiale surchargée en deuxième période
Au milieu de la première mi-temps, les événements se sont enchaînés. Pulisic, libre de tout marquage devant le gardien Marc-André ter Stegen, ouvrait le score (27e), et dans la foulée, Füllkrug échouait sur Matt Turner. Après sa parade, le gardien de but a lancé le ballon directement sur Pulisic, qui a semé Jonathan Tah et marqué dans l'angle de manière remarquable. Rüdiger s'est contenté d'escorter l'ancien joueur du BVB, tandis que le Pratt & Whitney Stadium résonnait de rythmes techno.
Le quadruple champion du monde a eu besoin de quelques minutes pour se remettre de ce retard. C'est alors que Sane, très en forme, s'est présenté, a fait une double passe à Gündogan avant que Turner ne lui fasse tomber le ballon du pied. Gündogan a utilisé le rebond pour marquer son 18e but en 70 matchs internationaux. Nagelsmann a exulté et a applaudi avec enthousiasme son co-entraîneur Sandro Wagner.
La sélection allemande, très joueuse, est revenue en force des vestiaires, que Nagelsmann, très engagé, a été le premier à quitter. Gündogan (46e) et Füllkrug (49e) trouvaient cependant leur maître en Turner. Les visiteurs étaient désormais plus stables défensivement et continuaient à combiner offensivement.
Gosens a servi Füllkrug, complètement libre, de manière très technique, et l'ancien joueur de Brême n'a eu aucun mal à marquer son huitième but en dix matchs internationaux. Trois minutes plus tard, il a servi Musiala. Nagelsmann a ensuite procédé à plusieurs changements, le Stuttgartois Chris Führich a fait ses débuts internationaux en phase finale.
Mats Hummels anoblit Nagelsmann, le sélectionneur motivé
Pour le joueur de Dortmund, le retour en sélection a été un "moment absolument particulier", mais il a ressenti "plus de nervosité" qu'il ne le pensait, mais l'a "beaucoup comblé et a de nouveau pris beaucoup de plaisir". Il a loué la réaction parfaite de Julian Nagelsmann à la mi-temps : "Ont fait des ajustements pour que les espaces ne soient plus aussi grands". A la fin, la "clé aurait été la possession du ballon".
Selon Nagelsmann, on n'a "pas eu assez d'accès" en première mi-temps, on était "très bon au niveau du football" et on a eu beaucoup d'occasions tout le temps". Il a néanmoins critiqué la première mi-temps et a clairement indiqué qu'il restait encore du chemin à parcourir pour que l'équipe soit vraiment prête pour l'Euro à domicile. L'ex-entraîneur du Bayern a eu une bonne réponse à tout. Il a justifié l'égalisation avant la mi-temps par "l'avidité nécessaire" de Gündogan.
Le Blaugrana est lui-même fan du nouveau sélectionneur : "nous avons directement fait une bonne performance aujourd'hui et nous allons continuer à progresser". Selon Nagelsmann, Füllkrug y est également parvenu aujourd'hui, il a "été remarquablement bien placé" lors de son but, mais le travail préparatoire de Robin Gosen sera également énormément loué.
Dans les prochains jours, l'équipe d'Allemagne poursuivra son voyage à Philadelphie, avec un entraînement final lundi, avant de se concentrer sur le prochain match contre le Mexique. Là-bas, "on a beaucoup d'espoir, on a "fait un pas important sur le plan du football aujourd'hui et on regarde positivement vers l'avant".