Prêté par le PSG à Galatasaray, Mauro Icardi est sur le chemin de la rédemption
Quand Mauro Icardi a pris la direction de la Turquie, ça sentait le cimetière des éléphants. Certes, Galatasaray est un grand club mais ce n'était pas l'orientation de carrière qu'imaginait l'Argentin. Arrivé en 2019 en provenance de l'Inter, le buteur devait être l'attaquant qui remplacerait Edinson Cavani en pointe au PSG. Leonardo avait mis les moyens de cette ambition : 50M€, versés en 2020.
A 26 ans, Icardi était à un moment charnière de sa carrière et, après avoir fait le tour de la question en Italie, le joueur formé au FC Barcelone avait besoin d'un défi pour lui faire franchir un palier dans la hiérarchie internationale. Las, ses frasques conjugales et extra-conjugales ont animé les réseaux sociaux et ont fait dérailler sa carrière. Le couple explosif qu'il formait avec Wanda Nara -égaleent sa représentante- était un sujet quasi-quotidien de l'autre côté des Alpes et les dirigeants nerazzurri n'ont pas été mécontents de trouver un accord avec le PSG.
Néanmoins, d'un point de vue purement statistique, avec 38 buts et 10 passes décisives en 92 matches toutes compétitions, son passage par la capitale française n'est pas infâmant. Mais il est devenu un boulet hors de forme et son exfiltration était nécessaire. Sous contrat jusqu'en 2024, il devait retrouver de la valeur marchande et limiter les pertes.
"Si le PSG veut le vendre, nous n'hésiterons pas"
Arrivé en septembre alors que le marché turc n'avait pas encore fermé ses portes, Mauro Icardi a mis un mois avant de connaître sa première titularisation. Depuis, il a trouvé 3 fois le chemin des filets et il a adressé une passe décisive. La semaine dernière, il est entré dans le coeur des supporters du club en inscrivant un doublé contre Besiktas. Cela a permis à Galatasaray de passer devant son rival et de rester à 5 points de Fenerbahçe, leader de Süper Lig. Dans une équipe où l'on retrouve notamment joueurs tels que Dries Mertens, Juan Mata, Fernando Muslera et Bafetimbi Gomis, l'Argentin passerait presque pour un jeunot. Avec l'ambiance extravagante du Nef Stadium, la greffe semble prendre, même s'il sera jugé sur la durée.
Sa performance lors du derby stambouliote a aussi ravi Dursun Özbek. Le président du club a été conquis par Icardi, au point qu'il caresse le doux rêve de le transférer définitivement sur les rives du Bosphore, même s'il n'a pas caché ses doutes quant à la faisabilité de la transaction. "Je ne crois pas que son club veuille le vendre, a-t-il déclaré à Turkuvaz. Que Galatasaray demande son transfert ne suffit pas. Si Galatasaray a la capactié économique, qu'il y a une volonté de le vendre et que les conditions sont réunies, alors nous pourrons faire le transfert". Un intérêt qu'il a confirmé avant le match contre Istanbul Basaksehir (18h) à TRT : "si le PSG veut le vendre et que la proposition est bonne, nous n'hésiterons pas à l'ajouter à notre équipe. C'est une star du football". Une star qui émarge à 7,5M€ bruts par an au PSG ce qui, malgré les facilités fiscales turques avec un taux d'imposition de seulement 15% (le plus bas d'Europe), constitue un point d'achoppement d'envergure.
Ce samedi (18h), Galatasaray affronte Basaksehir dans un nouveau derby et, évidemment, Icardi sera l'un des hommes à suivre de près. Logiquement absent de la liste de l'Argentine pour la Coupe du Monde, l'attaquant a l'opportunité de reprendre le fil de sa carrière. Et de rappeler qu'il fut longtemps considéré comme l'une des plus fines gachettes du monde.