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Quand l'absence de Mbappé approuvé par Deschamps témoigne d'un mal profond du football

Kylian Mbappé avant le match de Ligue des nations entre la France et l'Italie.
Kylian Mbappé avant le match de Ligue des nations entre la France et l'Italie. MATTHIEU MIRVILLE/DPPI via AFP
Pendant que beaucoup se sont acharnés sur Kylian Mbappé et Didier Deschamps suite à la décision du joueur de ne pas prendre part à cette trêve internationale, une autre lecture de la situation peut être épelée.

Calendrier alourdi, temps de repos dérisoire pour les joueurs, un sport qui tend à être un produit plutôt qu'un divertissement : c'est dans ce contexte qu'apparait la trêve d'octobre avec ses fameux matches de la Ligue des nations. La France, elle, affronte Israël ce jeudi soir (20h45) et la Belgique ce lundi (20h45), sans son capitaine Kylian Mbappé, ni N'Golo Kanté

L'absence du premier fait beaucoup parler depuis plusieurs jours, le joueur ayant préféré rester à Madrid pour suivre une mini pré-saison, ne se sentant pas encore à 100 %. Une décision validée indirectement par Didier Deschamps, qui a expliqué au début du rassemblement que les clubs restaient "les employeurs", signe qu'ils gardent une sorte de plein pouvoir sur leur joueur.

Néanmoins, il résulte que cette décision est une grande première, en plus d'avoir un écho d'une grande résonance à cause du nom de l'intéressé. Alors qu'il semblait prêt pour pouvoir jouer avec les Bleus après s'être blessé une semaine et demie plus tôt avec le Real Madrid, Mbappé ne fera pas passer sa sélection avant toute chose. Une offense pour bien nombre de Français. 

Oui, mais voilà. L'absence du numéro 9 du Real chez les Bleus, accepté par son sélectionneur, témoigne d'un fait de plus en plus présent chez les joueurs : celui de refuser de se soumettre au calendrier. Ils sont de plus en plus à prendre position que ce soit en conférence de presse ou en interview, réclamant à ce qu'on les écoute, eux et leur corps, pointant du doigt le nombre atterrant de matches sur une saison. 72 potentiels en ce qui concerne le club espagnol. Ajoutez à cela les matches avec l'équipe de France, on arrive très vite à plus de 80 matches. 

Alors, oui, il est bien aussi pour un joueur de pouvoir dire non s'il ne se sent pas prêt physiquement et mentalement. Rappelons que beaucoup, comme Mbappé, ont terminé leur saison 2023-2024 à la mi-juillet, avant de reprendre leur pré-saison deux semaines après. Pas de vacances, un enchaînement des matches qui devient insoutenable, et ces derniers doivent derrière se farcir la Ligue des nations, la compétition par excellence d'un football devenu machine à fric. 

Pour rappel, celle-ci avait été créée dans le but d'effacer les matches amicaux des sélections du calendrier et de rendre plus attractifs les matches entre nations durant la saison. Un trophée et des places qualificatives à des compétitions internationales sont à gagner à la fin, mais voilà les pays et leurs joueurs obligés à répondre encore plus aux exigences. Alors qu'avant, quand un sélectionneur voulait laisser au repos tel ou tel joueur majeur, et tester des jeunes ou autres, les matches amicaux étaient le bienvenu. 

L'épisode Mbappé nous aura au moins enseigné trois choses : les joueurs ont le droit de dire non à la sélection et, surtout, à une compétition quasi-inutile si leur corps leur réclame ; en bon "employeur", les clubs ont la possibilité de protéger leurs "employés" évitant ainsi de leur faire tirer sur la corde ; les sélections peuvent être en accord avec cette façon d'agir et de penser. Conclusion ? Que les instances prennent note, car une grève des joueurs semble de plus en plus proche. 

Pablo Gallego - Rédacteur en chef
Pablo Gallego - Rédacteur en chefFlashscore News France
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