Quelles solutions pour les Bleus face au bloc bas marocain ?
Ce mercredi soir, un ticket en finale est en jeu et les protagonistes sont clairement conscients des enjeux. Didier Deschamps commence à avoir l'habitude de ces grands rendez-vous, lui qui peut emmener les Bleus pour une quatrième finale en six ans.
Surtout, si la France élimine le Maroc, elle devient la première sélection à faire deux finales de Coupe du monde consécutives depuis le Brésil - qui en avait fait trois : 1994, 1998 et 2002.
L'expérience de Didier Deschamps
Le sélectionneur français le sait, il va devoir miser sur une bonne animation collective de son équipe face au Maroc, car les Lions de l'Atlas ne vont pas laisser de place à leurs adversaires. Et ils ont bien raison tant ils ont fait défaut à l'Espagne puis au Portugal. Mais Deschamps ne veut pas faire les mêmes erreurs.
C'est ainsi que son expérience parle pour lui. Depuis le début de la compétition, les Bleus ont dû faire face à ce genre de complications, notamment face à l'Australie, puis face à la Tunisie et enfin face à la Pologne. À chaque fois, Antoine Griezmann ont trouvé les solutions tactiques. Seuls les coéquipiers de Wahbi Khazri ont tenu, mais la fin du match fut un siège et si le meilleur passeur de l'histoire de l'équipe de France n'avait pas vu son but refusé, la rencontre se serait terminée par un match nul.
Nonobstant cet accident de parcours, l'Australie et la Pologne n'ont pas tenu face aux hommes de Didier Deschamps. Les Socceroos ont craqué peu avant la demi-heure de jeu lorsqu'Adrien Rabiot est venu placer sa tête sur le centre de Théo Hernandez, rentré quinze minutes avant. Ensuite, les Bleus ont montré qu'ils avaient les éléments idoines pour faire face aux blocs bas. Olivier Giroud, notamment, est un superbe atout et il risque de faire mal aux Marocains.
Ensuite, face à la Pologne, c'est un autre Français qui s'est distingué : Kylian Mbappé. Avec son doublé inscrit dans le dernier quart d'heure de la rencontre, hormis le fait qu'il a étalé son talent devant les yeux du monde entier, il a montré qu'il pouvait marquer malgré un ou deux rideaux défensifs devant lui, un avantage considérable, que l'Espagne et le Portugal n'avaient pas nécessairement.
Éviter les erreurs commises par l'Espagne et le Portugal
77 % de possession, puis 73 %, voici les statistiques plus qu'éloquentes pour décrire les deux qualifications du Maroc. À chaque fois, l'adversaire a eu la balle durant tout le match, mais n'a pas sur inscrire le moindre but. Les Bleus doivent donc s'attendre à rester dans la moitié de terrain adverse.
Néanmoins, avant d'aller plus loin, il convient de noter que Walid Regragui pourrait changer ses plans, car l'équipe de France semble bien plus dangereuse que l'Espagne et le Portugal. Le collectif de Didier Deschamps sait se montrer incisif quand il le souhaite, en accélérant dans le dernier tiers adverse. Mais ce n'est qu'une supposition, partons alors du postulat de la possession à outrance française.
Et quelles sont alors ces erreurs à ne pas reproduire ? En premier lieu, il faut limiter au maximum la possession défensive, c'est-à-dire cette propension à conserver le ballon de manière stérile, sans mettre en danger l'adversaire, sans chercher les déséquilibres dans la défense adverse et poursuivre un schéma en "U". La France sait le faire, elle est capable de mettre de l'intensité, de la verticalité, afin de bousculer le bloc bas marocain. Pour cela, il faut prendre des risques.
Tout cela, l'Espagne et le Portugal ne sont pas parvenus à le réaliser, peut-être aussi par un manque concernant les profils des joueurs. On y revient, mais il est vrai que les Bleus possèdent un luxe immense : compter Kylian Mbappé dans ses rangs. Cela sera vérifiable encore davantage si le n°10 français qualifie sa sélection pour la finale. Lui sait faire la différence dans ces moments-là.