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Rafael Nadal "à la maison" dans "la cathédrale de la terre battue"

Rafael Nadal a fait de Roland Garros et de Paris sa maison.
Rafael Nadal a fait de Roland Garros et de Paris sa maison. CLIVE BRUNSKILL/GETTY IMAGES EUROPE/Getty Im
Plantée à l'entrée du stade parisien, sa statue en acier inoxydable représentant son coup droit signature, raconte le lien indissociable tissé par Rafael Nadal avec Roland-Garros au fil de ses quatorze sacres en dix-neuf participations.

Si une blessure, déjà, avait privé le jeune prodige de ses débuts parisiens en 2004, Nadal a remporté dès l'année suivante le premier de ses titres sur l'ocre française.

George W. Bush était président des États-Unis, le pape était Jean Paul II et Leo Messi commençait à faire le bonheur des équipes de jeunes du FC Barcelone. Quel sportif peut prétendre avoir aussi longtemps régné dans son domaine que Nadal sur la terre battue parisienne ?

"Ici, je me sens à la maison, résumait le champion espagnol dans une interview à l'AFP avant l'édition 2021. Quand j'arrive, je ressens une joie particulière."

Avec seulement quatre matchs perdus en 116 joués, soit 96,5% de succès, il n'y a pas d'égal à la réussite à Roland-Garros de Nadal.

L'image du Majorquin de 38 ans, mordant la Coupe des Mousquetaires à pleines dents, est devenue un classique : cheveux longs, ébouriffés, courts, plaqués, clairsemés…

Au début de la folle aventure parisienne de Rafa, il y a pourtant eu une bronca.

Retour en 2005. Cheveux mi-longs, pantacourt et T-shirt sans manches exhibant ses biceps, le jeune Espagnol, qui va fêter ses 19 ans pendant la quinzaine, joue pour la première fois le Grand Chelem sur terre battue.

En huitièmes de finale, il affronte Sébastien Grosjean. Un désaccord entre le N.1 français de l'époque et le refus de l'arbitre de descendre de sa chaise pour vérifier la marque d'une balle annoncée faute, enfièvre le public du Central. Pendant neuf minutes, sifflets et huées dégringolant des tribunes forcent à interrompre le jeu.

"Heureux" 

"Je me souviens de ce match. C'était injouable pendant un moment", se rappelait-il.

Depuis, la cote d'amour de Rafa à Roland-Garros a grimpé en flèche, illustrée par la longue ovation reçue en 2022, à une heure du matin passée, au bout de son épatante victoire contre Novak Djokovic en quarts de finale.

"J'ai des souvenirs incroyables pour toute la vie. Je ne vais pas tous les raconter, ce serait trop long. Mais depuis la première fois que je suis venu ici, c'est une histoire d'amour avec ce tournoi, décrivait-il après son onzième sacre en 2018. Ce n'est pas seulement lié à mes victoires, mais aussi à tous les gens qui travaillent pour ce tournoi. J'apprécie de les voir tous les jours. Je me sens très proche d'eux tous. L'un d'entre eux."

Interview après interview, Nadal l'a répété : à ses yeux Roland-Garros est "le tournoi le plus important de la saison".

Après chaque triomphe, "quoi qu'il se passe le reste de la saison, elle est réussie et je me sens un peu plus détendu, assurait l'homme aux 22 titres du Grand Chelem. Si je gagne d'autres tournois, ça compte aussi. Mais tout se résume à gagner le titre à Roland-Garros, que ce soit le huitième, le dixième ou le onzième. Mon envie, mon plaisir, c'est gagner Roland-Garros. C'est ce qui me rend vraiment heureux."

"Sensation unique" 

Son endroit préféré Porte d'Auteuil ?

"J'aime le vestiaire, les moments qu'on y passe avant et après les matchs, répond-il à l'AFP. La préparation, la concentration, la douche. Je m'y sens bien, je le connais bien. Ça me rassure de me retrouver avant les matchs dans des endroits où je suis venu tellement de fois. Quand on entre sur le court Central, c'est une sensation unique."

"Ce qui est indéniable, c'est qu'il y a un truc spécial entre lui et ce Central (...) il est passé par des moments compliqués, des triomphes, il a tiré des passings de malade... En fait, il a créé tout ça et quand il revient sur ce terrain, c'est comme si cette terre le soignait, le régénérait", disait, admiratif, l'ex-joueur suisse Marc Rosset dans L'Équipe.

"Rafa, je viens de le regarder à l'entraînement, il y a quelque chose avec ce court qui le fait jouer 30% mieux. Rien qu'en étant sur ce court. Tout à coup, son coup droit va 30 km/h plus vite, il est plus léger dans son déplacement", estimait l'Allemand Alexander Zverev, avant d'affronter l'Espagnol en 2022.

"Tout ce qui m'est arrivé dans ce tournoi est magique", s'étonnait Nadal une fois la "décima" atteinte en 2017.

"Je ne sais pas si je connaîtrai un jour quelqu'un qui fera mieux que moi. C'est vrai que c'est sans précédent, osait-il. Croyez-moi, je suis très heureux d'être celui qui y est parvenu."

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