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Railleries et moqueries éclipsent la volonté d'Aston Martin de se concentrer sur le futur

Une partie de l'écurie Aston Martin, s'empressant dans la voie des stands.
Une partie de l'écurie Aston Martin, s'empressant dans la voie des stands.AFP
Red Bull s'est moqué de la nouvelle voiture de Formule 1 d'Aston Martin qui ressemble à une copie de l'ancienne après que Fernando Alonso soit monté sur le podium à Bahreïn dimanche, mais ses rivaux devraient peut-être se préoccuper davantage de sa performance que de sa monoplace.

Les champions Red Bull ont remporté le premier doublé de la saison avec Max Verstappen et Sergio Perez, tandis que l'Espagnol Alonso a terminé à la troisième place de la course, loin derrière sur la piste. Un véritable bond en avant, tout de même, pour l'écurie anglaise, qui démarre en grande pompe. 

Aston Martin, septième au classement général en 2022 et propriété du milliardaire canadien Lawrence Stroll, devance Mercedes et Ferrari.

"C'est flatteur de voir la ressemblance de leur voiture avec la nôtre", a commenté Christian Horner, le patron de Red Bull. "On dit que l'imitation est la plus grande forme de flatterie et il est bon de voir l'ancienne voiture fonctionner aussi bien".

Le Mexicain Perez a déclaré aux journalistes qu'il était "agréable de voir trois voitures Red Bull sur le podium" et a ajouté "nous sommes tous des pilotes Red Bull".

Il est toutefois trop facile de qualifier l'AMR23 de "Red Bull verte", et pas seulement parce qu'il y a un moteur et une boîte de vitesses Mercedes à l'arrière et qu'elle a passé du temps dans la soufflerie allemande.

Certains commentaires reflètent le fait qu'Aston Martin a attiré les meilleurs talents de Red Bull, avec l'arrivée de Dan Fallows en tant que directeur technique l'année dernière.

Ils s'attaquent également à de vieilles plaies : la voiture de 2020, qui était alors une Racing Point, a été surnommée la "Mercedes rose" en raison de sa ressemblance avec la voiture de Lewis Hamilton et Valtteri Bottas, qui avait remporté le championnat l'année précédente.

Helmut Marko, directeur du sport automobile de Red Bull, a affirmé dimanche à Servus TV qu'il avait vu trois Red Bull sur le podium de Bahreïn et que "ce que Fallows avait dans la tête ne peut être effacé".

Fallows a donné son propre point de vue lors du lancement de l'AMR23 en février, suggérant que les éléments les plus significatifs de la nouvelle voiture de son équipe étaient bien plus que superficiels.

"Il y a des choses qui sont peut-être un peu moins évidentes sur la voiture et qui sont là pour nous permettre de pousser certaines voies de développement que nous pensons être fructueuses à l'avenir", a-t-il déclaré, sans donner de détails. Parfois, ces choses ne sont pas nécessairement visibles. Je pense que ce qui est intéressant, ce n'est pas nécessairement de se concentrer sur les similitudes (avec d'autres), mais sur les différences".

"Ce sont les choses durement gagnées sur la voiture, les plus difficiles à obtenir en termes d'appui aérodynamique, mais à bien des égards, ce sont elles qui rendront les monoplaces meilleures ou pires que d'autres".

Fallows a ensuite affirmé que les règlements étaient "incroyablement normatifs" et qu'il n'existait qu'un nombre limité de solutions réalistes aux problèmes aérodynamiques auxquels toutes les écuries étaient confrontées.

"Il est inévitable que certaines voitures se ressemblent beaucoup. Il y a deux voies de développement très évidentes et très sensées d'un point de vue aérodynamique dans les zones visibles de la voiture. Aston Martin s'est montré agressif et a voulu "essayer d'imaginer" où en seraient les conceptions dans les mois et les années à venir, afin de sauter les étapes normales du développement".

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