“Gars sûr” de Pep Guardiola à Manchester City, Rodri est logiquement le mur porteur de l'équipe de Luis de la Fuente à l'Euro 2024. Sans lui, l'Espagne n'en serait très certainement pas là et ce dimanche, cette dernière disputera sa deuxième finale en l'espace d'un an, après celle remportée en Ligue des nations en 2023.
Dénominateur commun de ces deux finales ? Le milieu de terrain citizen, qui s'est instauré comme véritable pilier de cette sélection au poste de numéro 6. Car avant cela, d'autres avaient eu l'idée de modifier son poste aux nécessités de l'équipe. Face au Maroc, par exemple, lors des huitièmes de finale de la dernière Coupe du monde, Rodri avait dépanné en défense centrale, à cause des absents.
Mais quand "LDLF" a pris les rênes de la Roja, le mot d'ordre était de mettre dans les meilleures dispositions ces joueurs. Et forcément, quand votre joueur le plus important est milieu défensif, cela semble logique de l'instaurer au milieu de terrain, là où il rayonne chaque week-end en Premier League.
"Kyle, John, Phil, comme on se retrouve"
Quand Rodri signe à Manchester City en 2019, Pep Guardiola sait qu'il sera son Sergio Busquets version 2020 dans une équipe citizen qui doit encore prendre un peu plus sa patte. Après cinq saisons, l'Espagnol s'est imposé comme le meilleur à son poste en Angleterre, disputant 305 matches TCC (30 buts et 30 passes décisives) et devenant bien plus impactant que son précurseur barcelonais.
Car au-delà de savoir faire le jeu des siens et orienter avec classe, Rodri se démarque également par sa capacité physique. La "toque" espagnol, le joueur l'a en lui, forcément, mais il bénéficie aussi d'une anatomie qui lui permet d'être un roc défensif – ce que n'avait pas l'ancien joueur du Barça. Cet aspect-là, l'ancien joueur de Villarreal et de l'Atlético de Madrid va le développer une fois arrivé outre-Manche, ce qui lui donnera, à terme, l'accent "british" à cette technique naturelle espagnole.
Ironie du sort pour lui, sa première "grande" finale dans une compétition internationale se jouera face aux Three Lions – qu'il connaît forcément mieux que quiconque dans son équipe. Ses coéquipiers Skyblues Kyle Walker, John Stones et Phil Foden sont en face et Rodri, lui, aura envie d'en découdre à Berlin ce dimanche dès 21h00. Sur sa route, il a mis dans sa poche des joueurs comme Luka Modrić, Nicolò Barella, Toni Kroos ou autre Aurélien Tchouaméni, en attendant d'écarter gentiment de celui-ci Declan Rice.
"Je les connais bien, je connais la culture du football anglais, avouait-il au quotidien AS cette semaine. Ils ont une équipe très talentueuse, ils ont des joueurs très talentueux qui peuvent contrôler tous les aspects du jeu. Ils défendent bien, ils peuvent bien attaquer, ils sont bons sur coups de pied arrêtés. Nous devons travailler sur la manière de leur faire mal. Nous avons nos armes et confiance en nous pour les battre."
Le vice-capitaine de la Roja, après 5 matches à l'Euro, a toutes les statistiques marquantes pour son poste dans le vert : 93,8 % de passes réussies, 16 passes longues précises, 5 occasions créées, 465 touchers, 7 fautes remportées, 29 duels remportés et 38 récupérations… Une folie qui fait de lui le joueur le plus impactant du tournoi à son poste. Marqué par sa force – naturelle – tranquille, Rodri veut promouvoir l'Espagne seule sur le toit de l'Europe. Car en cas de victoire, elle serait la seule sélection avec 4 Euros au palmarès.
